octobre 08, 2009

Karen Serres, Présidente de la Commission Nationale des Agricultrices

La Commission Nationale des Agricultrices est le reflet de toute l’agriculture de France avec sa diversité et ses différentes productions. Ces derniers mois, la détresse de toutes s’est exprimée : lait, viande, fruits et légumes, porc, mouton, céréales, volailles, aucune production n’est épargnée.
Aujourd’hui FNSEA et JA lancent un appel à mobilisation.
Citoyennes et citoyens, allons toutes et tous ensemble aux manifestations régionales du 16 octobre !
Il nous faut aujourd’hui occuper le territoire, pour parler solidarité entre toutes les productions et défendre l’avenir des paysans.
Cette manifestation devra être forte.
Depuis le début de l’année, les élus, français et européens ont été interpellés. Cela n’a pas été suffisant et la crise s’est accrue.

Il est temps pour nous tous, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, de marquer le coup.

Le message de cette prochaine manif est clair et simple. Une aide d’urgence de trésorerie est essentielle à la survie d’une agriculture à taille humaine. Des compensations et des régulations des marchés sont nécessaires à l’économie agricole française et européenne.
Une année blanche des annuités et des cotisations sociales, des sanctions sur les pratiques commerciales abusives, l’exonération de la taxe carbone et l’arrêt des contraintes franco-françaises sont toutes urgemment indispensables.
Une régulation au cœur de la PAC, la lutte contre les distorsions de concurrence, les outils de gestion de crises et la place conséquente de l’agriculture dans le grand emprunt sont des mesures fondamentales.

La réussite de la manifestation dépend de nous toutes et tous. Nous devons aller crier notre colère et notre désespoir aux côtés des agricultrices et agriculteurs de toute la France dans les défilés organisés dans les capitales régionales. Crier au président français que notre agriculture a un prix et que les produits agricoles français sont de qualité !

Nous, agricultrices, représentons plus de 30% de la population agricole : nous voulons montrer que nous existons vraiment en participant activement le 16.
L’avenir de l’agriculture et de nos campagnes dépend du soutien de tous !

6 commentaires:

Anonymous a dit…

La réussite de la grève du lait dépendait aussi de nous toutes et tous. Cela s'appelle de la SOLIDARITE .
Solidarité dans le sacrifice que nous avons consenti en jetant notre lait pour que le monde prenne conscience de nos difficultés récurentes : bien nous en a pris car effectivement l'opération s'est révélée TRES POSITIVE médiatiquement et très populaire auprès des consommateurs, et.... même au niveau syndical car elle a contribué au réveil de la FNSEA !
Mais certains ont tellement peur de donner 1 pour recevoir 5 qu'ils n'ont pas participé au mouvement.
Vous demandez aujourd'hui du soutien à un manif le 16 octobre pour réclamer ENCORE des aides sur le dos du CON TRIBUABLE et du CON SOMMATEUR !
Non, je ne vous suivrai pas car nos approches économiques sont différentes. Je veux un revenu rémunérateur et basé sur l'équité et le partage des marges. Vous demandez encore du saupoudrage, comme si l'agriculture était une activité "associative à but non lucratif".
Non à l'assistanat - Oui à la reconnaissance de notre travail et de la qualité de nos produits.

madhia a dit…

Je n'ai pas forcément l'esprit de contradiction mais là je ne peux pas m'empecher de répondre à Anonyme. Comme je l'ai déjà dit dans d'autres commentaires je suis une simple consommatrice très intéressé par le monde rural et agricole où je vis. J'apprecie guère la teneur du propos avec ces majuscules suggestives. Je suis consommatrice mais pas idiote : je sais que l'agriculture de tous les pays développés est subventionnée de manière plus ou moins transparente par les Etats. Je sais aussi que l'agriculture n'est pas le seul secteur économique où va une partie de mes impôts. Alors arrêtez ces raccourcis et parlez plutôt de projet pour les agriculteurs. J'ai cru lire dans l'appel à mobilisation de la FNSEA qu'elle avit des demandes pour l'avenir et leur slogna semble bien dire que le prix est l'élément déterminant pour que des producteurs continuent à nous nourrir et à occuper nos territoires : la France est belle car elle est cultivée. A bon entendeur, salut !

Anonymous a dit…

Pôvre madhia, simple consommatrice...!! nanananère heu !
vous pensez tromper qui ???
Vous ne m'enlèverez pas ma liberté de penser et d'écrire ma pensée !
Une agri...CON SOMMATRICE et CON TRIBUABLE aussi !

lili on 14 octobre 2009 à 11:51 a dit…

si certains agris ne se relèvent pas après cette grève du lait qui paye ?????????????????

Anonymous a dit…

Pas toi surement !
On a jamais demandé votre participation financière. Nous assumons nos actes, chacun a agi en son âme et conscience.

Notre liberté, notre survie, c'est d'abord a chacun d'entre nous de l'assumer... et je suis très fier d'avoir participé à une action solidaire des producteurs grèvistes, ou de ceux solidaires, qui n'ont pu la faire faute de trésorerie MAIS QUI NOUS ONT SOUTENUS.
Au passage, la situation n'est pas pire chez les grèvistes que chez les non grèvistes. Le problème n'est pas d'avoir jeté du lait...mais notre prix de vente depuis 6 mois et malgré votre soi-disant puissance syndicale, vous n'y changez rien !

Anonymous a dit…

A Lili,

Je propose que ceux qui n'ont pas fait la grève et qui vont toucher des aides de Bruxelles, en reversent la moitié à leurs collègues grèvistes (ce ne serait qu'un juste retour des choses !)

Ainsi, nous jugerons du sens que vous donnez au mot solidarité !

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