octobre 09, 2009

Nous demandons un plan de sauvetage de l’agriculture française !

par Jérôme Despey, président de la Commission viticole de la FNSEA et président du conseil spécialisé « vin » de FranceAgrimer

La viticulture souffre depuis maintenant quatre années ! Certains vignerons sont dans une situation de fragilité extrême au niveau de leur trésorerie, en raison de coûts de production au dessus du revenu tiré de la vente des vins. De plus, les stocks sont très importants chez les distributeurs, ce qui tire les prix vers le bas.

Malgré des efforts importants réalisés ces dernières années en termes de rénovation des vignobles, de campagnes d’arrachage et autres, le marché du vin a bien du mal à repartir.
La crise économique mondiale est venue amplifier le désarroi des viticulteurs ces derniers mois, dont les ventes à l’export souffrent d’une perte de 30 % en volume et en valeur.
Enfin, la baisse de la consommation de vin est assez importante en France comme dans les principaux pays producteurs européens.

Nous devons défendre nos revenus, des prix rémunérateurs, et nous battre contre la hausse des charges, notamment en termes de main-d’œuvre, qu’elle soit permanente ou saisonnière. On ne peut pas lutter à armes égales face à nos voisins allemands ou espagnols, quand le coût du travail avoisine les 11-12 euros de l’heure chez nous.

Nous demandons aussi une « année blanche ». Il s’agit d’une exonération de la taxe sur le foncier non bâti, d’une prise en charge des cotisations sociales et d’une exonération des intérêts d’emprunt par les établissements bancaires.

Enfin, dans le cadre de la future Loi de modernisation de l’agriculture, nous attendons un renforcement de la contractualisation entre producteurs et metteurs en marché, dans un cadre interprofessionnel. Il faut donner une orientation de prix aux viticulteurs pour éviter des situations économiques difficiles. Il faudra donc que la LMA donne des indicateurs pour aboutir à cette orientation de prix, en prenant en compte la situation sur les différents marchés : national, européen et mondial.

Nous serons mobilisés le 16 octobre prochain avec la FNSEA et les JA. A travers le slogan : « Sarkozy, l’agriculture doit-elle payer ce prix ? », c’est un appel au secours, un SOS qui est adressé au président de la République, Nicolas Sarkozy. Nous lui demandons un vrai plan de sauvetage de l’agriculture française pour tirer les paysans de l’ornière dans laquelle ils se trouvent, et pour qu’ils en restent encore demain !

1 commentaires:

Anonymous a dit…

"Enfin, dans le cadre de la future Loi de modernisation de l’agriculture, nous attendons un renforcement de la contractualisation entre producteurs et metteurs en marché, dans un cadre interprofessionnel."

En aviculture nous avons :
- la contractualisation
- une interprofession

ET POURTANT, C'EST UNE PRODUCTION SINISTREE !
Ca ne marche pas : Rien pour les aviculteurs, tout pour les indus et la distribution
Revoyez votre copie !

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