octobre 14, 2009

Nous ne nous contenterons pas de mesurettes

Par Patrick Trillon, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT)

Globalement, la production de pommes de terre, à l’instar des fruits et légumes, subit les effets de l’inorganisation de l’offre sur les marchés. La grande distribution pèse en effet terriblement sur les metteurs en marché, quasiment devenus des prestataires de services devant des donneurs d’ordre. L’offre agricole, en général, est trop atomisée.
De plus, les promotions sont réalisées à des prix très bas, ce qui bouscule les repères des consommateurs.

J’espère le retour de stratégies de mise en avant des produits, et de segmentation. Nous avons besoin d’un véritable schéma de qualité dans les magasins, car cette offre de qualité nous a permis de conforter les ventes au niveau français, avec aussi de bons résultats à l’export vers l’Europe du Sud.

Au contraire, si nous allons vers une production basique, nous serons confrontés aux productions de pays comme la Hollande ou la Belgique, et la valorisation de la pomme de terre sera menacée en France.

Nous devons aussi être proactifs lors des débats sur la loi de modernisation agricole (LMA), car notre secteur, avec les fruits et légumes, peut proposer une originalité, entre les deux gros blocs que sont l’élevage et les céréales.

Nous attendons, en outre, que les politiques donnent la voie, les moyens, les outils législatifs nécessaires pour que les paysans soient de véritables acteurs économiques, dans la LMA.
Enfin, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils fassent preuve de courage sur l’Observatoire des prix et des marges, et sur les assurances de crédit à l’exportation compte tenu de l’évolution de nos clients.

Je ne me contente plus de mesurettes et d’aides ponctuelles. Nous défendons un véritable schéma de régulation et d’intervention pour les productions agricoles. Nous devons en effet maîtriser la production.

Nous allons aussi défendre le revenu des producteurs agricoles.
Nous réclamons aussi une amélioration de la compétitivité de notre secteur, en particulier sur le coût du travail et l’usage de certains produits phytosanitaires. Nous l’expliquerons à l’opinion publique le 16 octobre.

2 commentaires:

Anonymous a dit…

"Je ne me contente plus de mesurettes et d’aides ponctuelles."

C'est vrai que, jusqu'ici !!!!

Anonymous a dit…

est ce que les 6 a 10000euros de reprise sont comptes dans le prix de revient des pdt?

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