octobre 14, 2009

Pour un cohérence politique

par Dominique BOUTILLON, Présidente de la FNPHP

Les conséquences de la crise financière et économique ont été multiples.
Elles ont impacté la consommation des ménages et des collectivités qui ont gelé leurs projets de plantation de végétaux, mais aussi ont profondément atteint l’optimisme des chefs d’entreprises notamment dans notre secteur.

Dans ce contexte difficile, il est urgent que le Gouvernement prenne conscience de l’importance économique et sociétale de notre secteur et lui apporte enfin un appui réel tant sur le plan politique que financier.

Or, c’est tout l’inverse qui se produit : augmentation des charges salariales, fiscalité inadaptée, réforme de la taxe professionnelle paralysant la visibilité budgétaire des marchés publics, taxation des combustibles et carburants, taxe anti carbone…
Trop c’est trop !

C’est la voie royale largement ouverte aux importations massives de végétaux produits dans des conditions environnementales et sociales parfois douteuses et transportés dans des camions dont le carburant ne sera pas surtaxé !

Et pourtant, les 5 000 entreprises de production horticole dispersées sur tout le territoire Français, répondent parfaitement à la nécessité de relocalisation et de réduction de l’empreinte carbone.

Où est la cohérence politique ?

Quant à la « croissance verte », elle ne doit pas se limiter à la réduction de la pollution, et au développement des sources d’énergies propres et renouvelables.
Est ce que la croissance verte peut se développer sans le végétal ?
Grâce aux végétaux, on peut épurer l’air intérieur et extérieur, rafraîchir les villes, isoler les toitures et les murs des bâtiments, dépolluer l’eau des stations d’épuration ou des piscines, diminuer la délinquance en zone sensible tout en améliorant notre cadre de vie.

A quand le crédit d’impôt pour l’achat de plantes d’intérieur dépolluantes, ou la plantation d’arbres absorbant le CO2 des voitures qui, elles, bénéficient de la prime écologique ?
En résumé, c’est le pot de fleurs contre le pot d’échappement : lequel des deux participe le plus à la croissance verte ?

Pour toutes ces raisons, j’appelle les horticulteurs et pépiniéristes à se joindre massivement à la journée de mobilisation du 16 octobre prochain.

2 commentaires:

nico a dit…

ce titre , un beau lapsus révélateur
"pour un coherence politique"
voulant écrire "pour une cohérence politique" en pensant à "l'incohérence syndicale"
le pseudo est volontairement emprunté

Anonymous a dit…

Une cohérence syndicale, ce serait bien aussi :
on ne s'occupe que des intérêts des paysans (les syndiqués, ceux qui alimentent les caisses) et on laisse les entreprises se dém.... avec leurs marchés !
On est juste président du syndicat et on n'a aucune autre responsabilité (lire : intérêts) dans la filière !
On se bat pour LE meilleur revenu pour l'éleveur, pas pour les intérêts de la filière !

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