décembre 03, 2009

Le foncier agricole, porteur de biodiversité

La consommation excessive de foncier agricole est une réalité. Et elle s’accélère toujours plus : 54 000 ha par an artificialisés entre 1982 et 1992, 60 000 ha par an entre 1992 et 2000, et plus de 74 000 ha par an aujourd'hui. Pour la FNSEA il n’est plus possible de puiser sans limite dans le réservoir du foncier, d’autant qu’il joue un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité végétale et animale. C’est sur ce thème que le deuxième colloque foncier de la FNSEA s’est tenu mercredi 25 novembre.

Cette journée de réflexion a d’abord été l’occasion de dresser un premier bilan des actions suite aux travaux du colloque précédent, et notamment la signature d'une déclaration d’intentions "Agir pour protéger le foncier agricole", fruit d'une réflexion partagée entre la FNSEA, l’Assemblée des Départements de France (ADF), l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF), l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF), l’Association des Maires de France (AMF) et la Fédération des Maires des Villes Moyennes (FMVM). Cette déclaration définit les bases du partenariat entre les collectivités et le réseau de la FNSEA et met en place un cadre de coopération entre ses signataires pour mieux protéger le foncier agricole face à l'artificialisation.C’est ainsi que la FNSEA avait affiché son but de diviser par deux la consommation annuelle globale d’espaces agricoles et naturels en France d’ici à 2015.

La FNSEA a par ailleurs insisté sur ses propositions en matière de protection du foncier agricole :

  • la définition d’un zonage pérenne de référence,

  • la mise en place d’une commission départementale de déclassement à compétence décisionnelle.

Elle appelle également à la réalisation des documents d’urbanisme à un niveau supracommunal, une utilisation optimale des zones urbanisées et à urbaniser et la création d’observatoires du foncier par les SAFER.

Le thème de cette deuxième journée, "le foncier agricole, porteur de biodiversité", avait pour objectif de démontrer aux politiques l’urgence de prendre des positions fortes pour lutter contre cette artificialisation des terres qui est, par ailleurs, un des engagements du Grenelle de l’environnement. La richesse des débats a permis de rappeler que l’agriculture est garante de biodiversité par le fait même de son activité. Les actions des agriculteurs en faveur de la biodiversité sont nombreuses et doivent être valorisées sans pour autant figer le développement des exploitations agricoles. Le représentant de France Nature Environnement (FNE), présent à l’occasion d’une table ronde, a partagé l’idée que l’agriculture tient un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité. C'est pourquoi ils soutiennent les propositions de la FNSEA en matière de protection du foncier. Leur présence à notre colloque a montré que le dialogue est possible et que c’est en discutant ensemble, en écoutant les besoins de chacun et en recherchant les solutions de conciliation, que nous pourrons avancer.


Faites nous partagez votre avis et vos expériences sur la question du foncier.




Les intervenants de la journée : Jean-Michel Lemetayer, Président de la FNSEA, Dominique Barrau, Secrétaire Général de la FNSEA, Maire-Laurence Madignier, Sous-directrice de l’environnement et de la ruralité au Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, Danièle Orliac, Directrice adjointe du CAUE des Pyrénées-Orientales, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Anna Barnett, Expert de la Commission Européenne, Rémy Willmann, membre de la Commission Structures et Territoires de la FNSEA, Véronique Sarthou, Ingénieur consultant, bureau d’études SYRPHYS Agro-Environnement, Jean-Luc Guilhot, Président de la communauté de communes du canton d’Aurignac, Thierry Merret, élu de la FNSEA en charge de la Trame verte et bleue et enfin, Serge Urbano, Vice Président de France Nature Environnement.

19 commentaires:

Anonyme a dit…

on voit où on va en arriver, on ne pourra bientôt plus faire ce qu'on veut de nos terres, faudra mieux la vendre une misère à la fnsea que d'espérer une petite plus-value pour nos vieux jours en la changeant de destination, vous et les marchands de tapis de la SAFER avez encore de beaux jours devant vous...vous êtes écoeurants!!!

Iberic a dit…

Cher anonyme,
Faut pas être paysan pour écrire cela. Ou alors, il faut oublier les mots de solidarité, d'installation, de succession...Les spéculateurs seraient-ils aussi parmi nous?

Anonyme a dit…

"Faites nous partagez votre avis et vos expériences sur la question du foncier."

Expérience vécue : mieux vaut avoir des petits copains bien placés au syndicat !!!
Le régime de la terreur, vous connaissez ?

Anonyme a dit…

Et mince à la fin! l'article parle de foncier et biodiversité, des actions positives des agriculteurs sur l'environnement, ça ne vous arrive jamais d'être dans le sujet et de partagez de manière constructive!
Pourquoi êtes-vous toujours à revenir cracher ici à quoi ça vous sert?!
Vous pensez vraiment qu'on vous prend au sérieux en plus? Entre toutes les bétises que vous dites et les arguments infondés que vous avancez, ça m'a fait rire sur deux trois commentaires lus mais là c'est fatiguant.
Je vais finir par me sentir mal pour vous de vous voir vous ridiculiser comme ça.

Anonyme a dit…

Vous demandez de partager nos expériences !
On partage.

Si la vérité vous dérange, c'est un autre problème.

Anonyme a dit…

C'est d'ailleurs pour cette seule raison que la plupart prenne leur carte FD !

Anonyme a dit…

Quelle vérité ? Pas d'argumentation !
Stop !
Je pense que ce blog a vocation à faire partager des idées même contradictoires !
On ne peut pas être tous d'accords les uns avec les autres, mais accuser, dénigrer sans preuve ne relève pas du débat constructif !

Anonyme a dit…

la vérité que fnsea et safer sont pas des magouilleurs? le nombre de terres vendues pour des sociétés de chasse, safer qui fait un peu pression pour négocier les terres cultivables que vous laissez, terres vendues sans publications,..., bin ouais ça existe j'ai vécu tout ça (rien d'infondés). Heureusement qu'il y a des gardes fous DDEA entre autres sinon il y aurait des victimes de votre solidarité,installation, succession syndicale. On va encore nous enfermer dans un carcan et on ne sera plus libre de nos terres, déjà qu'on ne pourra bientôt plus cultiver ce que l'on veut...

Anonyme a dit…

Bonjour
cette question est clef.
J'attire votre attention sur un article qui propose des dispositifs fiscaux et financiers en faveur du foncier agricole dans le livre qui vient de sortir "humanité et biodiversité" (éditions Ligue Roc et Descartes, 110 bd St Germain 75006).

Anonyme a dit…

Les non-conformistes syndicaux connaissent la dictature de la FD lors des cessions de terre.

Effectivement, les gars bien dans la ligne du partie n'en sont peu être pas conscients parce que pas victimes.

Mais ce n'est pas parce que vous n'êtes pas allés sur la lune qu'elle n'existe pas !

Anonyme a dit…

A la lecture des commentaires, je suis attéré par les prises de paroles de certains.

On ne peut pas être toujours d'accord avec les autres mais la moindres des choses c'est de proposer.

Je pense que la mobilisation pour la défense du foncier est l'affaire de tous.

Je suis un citoyen lambda qui n'est pas dans l'agriculture mais quand je vois des dizaines d'hectares ouverts pour des fouilles archéologiques pendant plus de 10 ans pendant que certains agriculteurs peinent à s'installer, peine à garder une structure viable ou à créer une diversification comme une agriculture de proximité, ça m'ulcère.

Quand je vois un village proche du mien qui a créé une zone d'activité il ya dix ans, à l'abandon aujourd'hui et qui veut créer une nouvelle zone à l'opposé de la première, je me dit qu'on tombe sur la tête.

Sur les deux exemples cités, pourquoi ne pas imposer la remise en culture si les projets sont au point mort. Pour le deuxième exemple pourquoi ne pas imposer aux collectivités l'obligation de reconstruire sur les anciennes zones ou de réhabiliter l'ancienne. Mais il est plus facile de faire ailleurs.

Les maires et les représentants des collectivités doivent s'engager. Mais il ne faut pas oublier l'Etat qui par ces Etablissement Publics d'aménagement devrait respecter ses engagements pris dans le Grenelle.

Le foncier est important avant d'exproprier pour exproprier, construisons déjà sur la ville.

Voilà ma pierre à l'édifice. Mais arrêtez de taper sur les uns et les autres, l'image de l'agriculture est bien pâle

un citoyen rural

Anonyme a dit…

Ne nous juge pas. Tu as de la chance de vivre cela de l'extérieur.
A la vitesse où notre situation s'aggrave, n'aie aucune crainte : La plupart des terres agricoles seront disponibles bientôt !
Bien sur que le foncier agricole est un sujet fondamental pour notre profession, mais un revenu, c'est VITAL ! C'est lui la priorité des priorités actuellement.
Donc, c'est presque "déplacé" de mettre en avant ce sujet aujourd'hui. C'est comme si un chef d'entreprise qui licenciait mettait à l'ordre du jour la rénovation du parking des salariés !

Anonyme a dit…

C'est vrai que la question du foncier agricole est fondamentale. Tous les ans les terres agricoles se font grignotées et petit à petit, elles diminues.
Mais le problème à court terme de nombreux agriculteurs, c'est leur survie.
Certains sont tellement à bout qu'ils en arrivent à des actions répréhensibles.
Ce blog est utile car il permet de s'exprimer mais on a l'impression qu'il est surtout utilisé par les opposants à la FNSEA pour la critiquer et on peut s'interroger sur la réalité de l'image qu'il donne de la représentativité du principal syndicat des agriculteurs.
Ce forum ne remplace pas une élection.
Il est surprenant que la base des adhérents de la FNSEA ne s'exprime pas pour défendre leur syndicat. La base de la pyramide a probablement rétrécie comme les terres agricoles.
Ce blog me laisse une profonde impression de malaise. IL traduit une souffrance profonde qui semble ignorée des responsables.

bob a dit…

les responsables ne semblent pas, mais ignorent réellement la base et les agriculteurs de + en + nombreux qui n'ont pas (plus) la pensée unique qui consiste à s'asservir à l'industrie (entre autres). Quant aux terres, biodiversité de quoi, combien de temps continueront nous à cultiver du blé payé 100€, du maïs 90€, avoir des prairies au 4 coins du pays pour quoi faire, y'a trop d'élevage et de bétail ( ça pollue, la viande c'est mauvais pour la santé), etc..., il va être temps de se poser les vrais questions et apporter des réponses à l'avenir de l'agriculture,soit on est des jardiniers du paysage ou des agriculteurs mais il faut surtout que ça paye sinon ça va finir comme l'industrie, plus que d'énorme unité de production et le reste viendra de l'extérieur ( c'est déjà pas mal le cas). je vois juste encore avec "ce fruit de la réflexion" que safer et fnsea vont palper encore gros de subventions diverses pour créer ces" observatoires du foncier", et nous en subir les désagréments...

Anonyme a dit…

Pourquoi l'apli ne prend pas ce dossier du foncier car à part la fnsea aucun autre organisme ne s'occupe de ce dossier. C'est comme la tva sociale c'est la fnsea qui s'occupe du dossier et maintenant on entend la cr qu'elle veut la tva sociale en faisant croire que c'est elle qui a développé l'idée. A force de taper sur la fnsea c'est pas quand elle n'aura plus d'influence qu'il faudra dire "mince alors elle avait peut être raison" de s'occuper de tous ces dossiers et pas seulement du lait

Anonyme a dit…

Rectificatif :

Ca fait plus de 5 ans que la CR exige la mise en place de la TVA sociale !!!
Je me demande même si la FNSEA en a juste compris le principe pour exiger des prix aux cours mondiaux ?

Aubrac a dit…

Ah le foncier ! le fonds de commerce des FDSEA ! Sans la carte syndicale, point d'info les gars, c'est pour cela que ce syndicat empêche les cotisations pour faire tourner la maison et payer les permanents. Magouille et compagnie !

Anonyme a dit…

tu voulais sans doute dire "empôcher les cotisations" Monsieur Aubrac ! Je suis de ton avis alors !!!

Iberic a dit…

Eh oui, si la FNSEA s'en occupe, c'est dégueulasse, mais si elle ne s'en occupe pas, elle ne fait pas son boulot. Pas facile d'être courageux...

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