septembre 03, 2010

"Sortir de la logique du prix le plus bas"

Après les tensions survenues dans le secteur du lait cet été, d’autres filières agricoles sont plongées dans une situation extrêmement difficile. Quelles solutions sont envisagées pour soutenir le revenu des productions les plus en difficultés ? Jean-Michel Lemétayer fait le point sur une rentrée agricole chargée.
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Extraits de l'interview de Jean-Michel Lemétayer pour Le Figaro Economie - 01/09/2010
Propos recueillis par Eric de la Chesnais
"Loi de modernisation agricole (LMA), prix du lait, hausse des céréales, sans oublier la sécheresse. A l'occasion de la rentrée de la FNSEA, son président, Jean-Michel Lemétayer revient sur les sujets qui ont marqué l'été.
Le Figaro - Comment abordez-vous cette rentrée ?
Jean-Michel Lemétayer - La situation agricole, même si quelques indicateurs de marché sont meilleurs que l'an dernier, reste difficile. Je pense notamment aux éleveurs laitiers ou à ceux de la viande porcine ou bovine. Ils sont doublement pénalisés. Non seulement ils agissent dans un marché très dégradé, mais en plus ils doivent faire face à la sécheresse qui a entraîné une hausse du coût de l'alimentation animale.
Comment redresser la barre ?
L'ensemble des acteurs économiques, qu'ils soient transformateurs ou distributeurs doivent comprendre qu'il ne peut y avoir un avenir durable pour l'agriculture française sans un niveau de prix rémunérateur pour le producteur. Comment voulez-vous que le producteur de porcs français s'en sorte s'il vend en dessous de son prix de revient ? Il est illusoire de penser que le marché va tout régler. La distribution doit accepter des hausses. Cela a été le cas après l'accord intervenu le 18 août qui revalorise le prix du lait pour l'éleveur. Il faut sortir de la logique du prix le plus bas. On détruit de la valeur ajoutée et des paysans.
La LMA peut-elle être un début de réponse en France ?
La contractualisation prévue dans la loi de modernisation agricole (LMA) adoptée en juillet doit se faire filière par filière. Nous y travaillons en ce moment avec les industries agroalimentaires. Les interprofessions doivent prendre, elles aussi, leur responsabilité, comme cet été, dans le melon. Quant au ministre, il doit maintenant concrétiser ses propositions de développement des filières dans un cadre budgétaire précis. [...]"
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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Le souci c est que la fnsea na plus de pouvoir elle sert j uste a mettre sur le terrain les decisions politiques, pour moi ce nest pas le roles d un syndicat, La contractualisation n est q une fumisteries de plus, quand on aura signé un contrat avec un prix et que la conjoncture s ameliora on l aura dans le baba !!! ça fera comme le blé pour ceux qui on signé a 110e au primtemps et aujourd hui il est a 220e il est ou l avantage? En plus les penalitées qui seront mises si par malheur on n est pas dans les clous!!!On aura toujours des prix bas tout pendant qu ont se coucheras devant nos indus et nos politiques!

Anonyme a dit…

Il est temps d'y penser !!

Pourquoi alors devrons nous à compter du 1er janvier, avoir un prix du lait indexé sur le prix allemand (+/-8€), alors que nous savons qu'ils sont plus performants techniquement (taille des outils), socialement (MO salariée : coût horaire beaucoup plus bas), fiscalement (incidence TVA), etc...

Ca, c'est la course aux prix bas sans discernement des contraintes nationales.

Anonyme a dit…

Avec l allignement sur le prix allemand , on aura au moins l avantage de pouvoir supprimer l interprofession puisque maintenant les allemands nous dicterons le prix, pour mettre plus8 ou moins8 pas besoins de CNIEL donc plus de CVO et voilà comment ont suppriment une charge!

Béarnais a dit…

1- Le prix de marché n'a rien à voir avec le coût de production. La prix de marché dépend uniquement de l'offre et de la demande mondiale. Sur le long terme, le prix de marché s'aligne avec le prix de revient, pour que l'agriculture française se développe, les agriculteurs français doivent donc avoir des prix de revient inférieurs à leurs concurrents européens, (rappelez vous la concurrence libre et non faussée). Or ce n'est pas le cas, les français ont des prix de revient supérieurs aux allemands qui disposent de main d'œuvre moins chère et d'un système de remboursement de TVA plus avantageux...
Dans l'Europe s'applique la libre circulation des marchandises. Les GMS ont donc tout à fait le droit de s'approvisionner en Allemagne si elles le souhaitent et ce que veulent les GMS, ce sont des prix bas.
Les GMS sont les nouveaux seigneurs et nous sommes leurs serfs.

2- La contractualisation existe déjà, tout agriculteur adhérent à une coopérative est liée à celle-ci par un contrat. JML ignore-t-il cela ? Pour les éleveurs de porcs, la référence de prix prise en compte dans le contrat est le prix cadran de Plérin = le prix de marché spot.

3- Mes deux Grand-Pères ont fait la guerre avec les allemands et ont tous les deux été fait prisonniers. Jusque là, notre génération a échappé à cela, mais ce qui nous arrive maintenant n'est ni plus ni moins qu'une guerre économique.
Sans harmonisation, l'Europe explosera !

Anonyme a dit…

Oui Bearnais, l'Europe d'aujourd'hui est créée pour garantir aux Maitres du Monde (les financiers) un meilleur rapport sur un plus grand territoire.
On nous enrôle dans une guerre économique, qui fait autant de ravages humains qu'une guerre "armée"... mais elle est moins visible, moins terrorisante pour les populations.

Un syndicat, quelqu'il soit, a le DEVOIR de défendre ses adhérents. Le notre collabore avec les Maitres du Monde !

Anonyme a dit…

Arrêtez de nous prendre pour des pingouins, La colère est en ébullition dans les campagnes, on en peut plus de tous ces pansements.... Prix du lait a 301€ de moyenne? et la flexibilité elle est ou? en moins bien sur..... de Octobre a décembre on va être payé en dessous de 300€, encore en dessous du prix de revient de 350€ sans rémunération.....
Si vous voulez pas bouger, nous on va vous bouger....

Cordialement

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