septembre 28, 2010

Syndicats/Interprofessions : Jean-Michel Lemétayer explique sa position

Dans un courrier adressé aux administrateurs de fédérations et organisations spécialisées, Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, revient sur le saccage du stand de la FNSEA au SPACE, et explique sa position vis-à-vis des organisations minoritaires, notamment au regard des interprofessions.


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Paris, le 21 septembre 2010

A Mesdames et Messieurs les Administrateurs
A Mesdames et Messieurs les Présidents de FDSEA/UDSEA/FRSEA/Associations Spécialisées

Madame la Présidente, Monsieur le Président,


"Violence et concertation ne font pas bon ménage. Longtemps, j'ai pensé que les attaques personnelles faisaient partie de la fonction de Président de la FNSEA. Notre ambition pour le monde agricole ne pouvant être partagée par tous, elles n'appelaient donc pas à réaction de ma part.


Aujourd'hui, il en va différemment. Après le saccage du stand de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs sur le SPACE (Salon des productions animales) par la Confédération Paysanne, la Coordination Rurale et l'Apli, j'ai décidé de réagir devant la gravité de la situation et la nécessité d'un propos de vérité.


Tout d'abord, je voudrais dire tout mon désespoir et mon abattement devant le déchaînement de violences verbales et physiques à l'égard des biens mais surtout des personnes qui se trouvaient sur le stand de la FNSEA. Cette volonté de détruire est contraire à toutes mes convictions, à tous mes principes d'actions syndicales. La violence est synonyme de renoncement. Je veux le dire à tous les paysans, la destruction n'engendre pas de victoire syndicale ! D'ailleurs, la FNSEA a continué depuis ces dernières années à revendiquer et manifester avec des consignes régulières de respect des biens et des personnes.


Et ce d'autant plus, quand la violence s'exerce à l'encontre d'une autre organisation syndicale. Avons-nous déjà vu le stand de la CGT ou de la CFDT mis à sac par les responsables de SUD ?

La FNSEA est née de la volonté de bâtir une organisation agricole susceptible de parler aux pouvoirs publics d'une seule voix, au nom de tous les paysans. Cela peut aujourd'hui paraître une utopie, mais c'est pourtant son fondement et je garde un profond attachement à cette volonté originelle, seule construction capable de prendre en compte les attentes du monde agricole.


Dans cet esprit, la priorité a toujours été de privilégier au sein de notre syndicat un dialogue entre les paysans de toutes les régions et de toutes les productions. L'organisation que je me suis attaché à défendre, par filières et par territoires, est la preuve de ce dialogue interne fort.


Je fais mien ce principe, car je pense qu'il représente une force qui a permis de faire progresser les conditions de vie des agriculteurs au cours des 60 dernières années.
J'y suis fidèle, parce que je suis convaincu que la multiplication de voix engendre la cacophonie et que la cacophonie engendre l'immobilisme.


Certains, par le passé ont fait le choix de quitter la FNSEA car ils étaient minoritaires (c'est un risque quand on est dans un lieu de démocratie et de dialogue) et de créer leurs propres organisations. Je ne le conteste pas, je respecte le pluralisme syndical et celui-ci est appliqué dans toutes les instances publiques.


Aujourd'hui, ceux qui choisissent de faire entendre leur voix à l'extérieur tentent de faire croire à leurs adhérents que leurs maux trouvent leur origine dans l'existence même de la FNSEA. C'est pathétique.


Depuis de nombreuses années, nous avons pris l'habitude de subir des attaques, par voie de presse, par la calomnie... Les syndicats minoritaires nous ont poursuivis en justice, ont contesté les outils créés par les paysans, ont attaqué au Conseil d'Etat les créations d'interprofessions et leurs demandes d'extension de décision : ils ont toujours perdu, y compris devant la HALDE.


Cela, je ne voulais pas le dire, le divulguer car je n'ai jamais eu comme objectif de vouloir rabaisser, mépriser quelque paysan que ce soit en fonction de ses choix personnels, politiques, syndicaux, en fonction des voies et moyens utilisés.


Mais c'est un fait et devant tous ces échecs, au lieu d'en tirer enseignements, il ne reste plus que la violence pour tenter de forcer les choses.


Et qui plus est, tout cela n'est que dissimulation de la vérité, manipulation des faits. En effet, nous n'avons jamais fermé la porte au dialogue. Y compris dans le dossier très sensible de la représentation des producteurs au sein de l'interprofession laitière. Nous sommes prêts, comme a pu le dire Henri Brichart, le Président de la FNPL, à échanger avec les autres syndicats représentatifs en parallèle des discussions interprofessionnelles.


Les interprofessions, encadrées dans leurs modalités de création et de fonctionnement par la loi, sont des instances de droit privé dans lesquelles les représentants des principaux maillons des filières (de la production à la commercialisation) tentent de trouver des accords pour valoriser, promouvoir, développer les productions agricoles et agro-alimentaires qui les concerne.


Pour sa part, la FNSEA n'est membre d'aucune interprofession : pourquoi la Confédération Paysanne ou la Coordination Rurale le seraient-elles ? Il s'agit de constructions sectorielles pour lesquelles après accords entre les parties, le gouvernement (ministères de l'Agriculture et des Finances) étudient la représentativité de toutes les parties (producteurs, transformateurs, commerce) avant de procéder à la reconnaissance d'une interprofession. C'est pourquoi, en droit, cette décision peut être contestée ; cela a été fait et les décisions confirmées !


Rien n'empêche dans notre pays qui que ce soit, représentants de producteurs, transformateurs et autres acteurs de faire une association, d'en demander la reconnaissance comme interprofession. C'est une richesse de notre démocratie politique, économique et sociale.


Alors, que les minoritaires se prennent en main, agissent et proposent au lieu de seulement, par la loi, vouloir que leur place de contestataires permanents leur soit assurée sans autre contrepartie de travail, de prise de responsabilité.


D'ailleurs, la Confédération Paysanne a fait montre de son fonctionnement quand elle participe légalement aux travaux d'organismes décisionnaires : il s'agit du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies). Cette instance, après expertises, travaux et votes a donné l'autorisation de poursuivre les essais sur la vigne OGM pour combattre le court-noué. Pas satisfaite que « la » décision ne soit pas « sa » décision, la Confédération Paysanne a saccagé ensuite ces essais. Que dire de plus ? Sinon que la responsabilité n'est pas une variable d'ajustement !


Non vraiment, violence et concertation ne riment pas et ne font pas bon ménage.


L'avenir des agriculteurs mérite mieux que des combats de rue et des destructions au nom de la promotion de telles ou telles organisations.


C'est dans un esprit constructif que la FNSEA a toujours défendu et continuera à défendre les agriculteurs. Jamais en leur masquant la vérité ou en leur faisant entrevoir des miroirs aux alouettes. C'est une responsabilité. Ce n'est pas la voie de la facilité, mais c'est avec fierté et honnêteté que nous l'empruntons chaque jour pour nous battre dans l'intérêt de tous les paysans.


Vous assurant de ma détermination et de mon dévouement, je vous prie d'agréer, Madame la Présidente, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs."


Jean-Michel LEMETAYER

10 commentaires:

Béarnais a dit…

JML, vous écrivez:

"Les interprofessions, encadrées dans leurs modalités de création et de fonctionnement par la loi, sont des instances de droit privé...."

Dans une association de droit privée, les personnes sont libres d'adhérer ou non à l'association. Si on adhère, on paye la cotisation, si on n'adhère pas on ne paye pas.

Le problème est que TOUS les agriculteurs, même ceux qui ne sont pas syndiqués à la FNSEA, sont obligés de financer les interprofessions en payant les CVO, cotisations volontaires OBLIGATOIRES. Le nom est mal choisi car "volontaire" est en trop.

Vous écrivez aussi:

"Pour sa part, la FNSEA n'est membre d'aucune interprofession : pourquoi la Confédération Paysanne ou la Coordination Rurale le seraient-elles ?..."

C'est vrai, la FNSEA n'est pas directement membre des interprofessions mais la FNPL pour le lait ou la FNP pour le porc, en sont membres et ces fédérations sont des "filiales" de la FNSEA.

La FNSEA est donc bien partie prenante des interprofessions.

Je fais partie de la FDSEA de mon département et je trouve particulièrement choquant que mes collègues éleveurs non membres de ce syndicat sont dans l'obligation de cotiser sans pouvoir être représentés.

1- Un agriculteur qui cotise doit pouvoir être représenté.

2- Si on n'est pas représenté, la cotisation devrait réellement être "volontaire" et donc facultative.

La perversité de ce système apparait déjà dans le vocabulaire utilisé:

CVO Cotisation VOLONTAIRE OBLIGATOIRE,

"volontaire" et "obligatoire" sont deux mots qui se contredisent.

Si la FNSEA veut continuer à parler au nom de tous les paysans, elle doit commencer par se remettre en cause et accepter une refonte de la représentation des agriculteurs dans les interprofessions.

pavie a dit…

bravo pour l'honnêteté du béarnais , si tous les adhérents de la fnsea étaient ainsi nous aurions moins de problèmes. le système de représentation dans les interprofessions est trés élitiste, ce ne sont pas des élections directes effectuées par les cotisants mais des élections entre responsables. donc peu de chance pour les minorités même à 49% d'être représentées. moi je suis vigneron et j'ai le même problème avec le civl qui l'interprofession des vins du languedoc . cela nuit à la représentation de tous les agriculteurs donc cela devrait déplaire à la fnsea qui veut que tous les agriculteurs soient entendus. pour info ce n'est pas la conf paysanne qui a détruit les essais à colmar, cela s'appelle une diffamation et si la conf a soutenu les faucheurs ce fut après des débats de fond fort intéressants et contradictoires . la fnsea a t elle le souvenir de son intervention musclée dans le bureau de la ministre Dominique Voynet ?

Bertrand, agriculteur a dit…

Les dernières élections chambre d'agriculture ont demontré une nouvelle fois que la FNSEA représentait à elle seule près de 60% des agriculteurs français. A noter que lors de ces élections, tous les agriculteurs sont appelés à voter et tous les syndicats peuvent présenter des listes. Encore faut-il qu'ils aient une vingtaine d'adhérents dans le département....
Près de 60% donc. Soit bien plus que n'importe quel autre syndicat, patronal ou ouvrier. Soit bien plus que n'importe quel parti politique lors de n'importe quelle élections...
Les minoritaires sont donc bien minoritaires. Conf, CR, Modef et autres Ne représentent que la minorité, et une minorité bien disparate, allant du néo-rural post-soixante-huitard nostalgique de la Conf à l'agri-manager, saigneur de la terre de la CR!
La FNSEA représente depuis plus de soixante ans, et pour bien longtemps encore, la majorité des agriculteurs français, ceux qui chaque jour nourrissent le pays en s'adaptant en permanence, avec l'appui de leur syndicat, aux évolutions techniques, économiques, politiques et réglementaires. Laissons donc ses représentants travailler, au nom de la majorité des agriculteurs français. Et laissons les minoritaires aboyer leurs discours parfois haineux, souvent démagogiques, et généralement bien loin des réalités d'aujourd'hui!

Béarnais a dit…

La réalité d'aujourd'hui, c'est que le fonctionnement de ces associations n'est pas démocratique puisque que plus de 40% des agriculteurs français paient des cotisations obligatoires mais ne sont pas représentés.

Bertrand, agriculteur a dit…

Heureusement que les minoritaires ne sont pas représentés, car il ne feraient que renforcer le poids des industriels contre l'intérêt des producteurs. Ils l'ont bien démontré lors du SPACE à Rennes : en même temps qu'ils détruisaient le stand de la FNSEA, responsable de tous les maux selon leurs dires, les syndicats minoritaires aussuraient la protection du stand de Lactalis, pour éviter que les producteurs ne s'en prennent à un industriel dont chacun sait qu'il est le meilleur défenseur de la cause paysanne...

Béarnais a dit…

Les éleveurs membres de l'Apli que je connais ne sont pas des terroristes.

Dans le passé, les adhérents de la FNSEA ont eux aussi, quelquefois commis des dégradations

Pour comprendre la situation, il faut se mettre à leur place.

Par exemple, quelle serait la réaction de la CGT si la CFDT demandait la suppression du SMIC ?

Je vous laisse l'imaginer...

Pour rassembler, la FNSEA doit renouer le dialogue et reprendre contact avec la base.

Pour cela un geste symbolique fort est nécessaire.

Anonyme a dit…

certes ,il y a des extremistes un peu partout ,a la conf,la cr,la fede et meme a l apli .
mais là ,ou la fede et nombre de ses responsables n ont pas compris :
c est que lorsqu il n y a pas de du tout de remise en question possible , d ecoute des autres (notamment l apli ,pour les laitiers!) ;cela aura comme resultat de favoriser encore plus les extremes amenant a des reponses plus ou moins extremes des resp fede et ainsi de suite...
ceci , d autant plus que beaucoup de membres de l apli ,viennent ou sont encore a la fede et meme en phase avec sur d autres points .
par entetement ,orgueil ou (connivence avec les pseudos coops!) la fede y perd beaucoup en laissant partir des elements moteurs,dynamiques ayant l esprit syndical qui s en vont faute d etre ecouter ...il y en a tant qui restent uniquement pour les services (juridiques ou autres ...) ou les cumuls etc...les cdoa... enfin ,ceux là,on peut leur faire avaler n importe quoi!

richard a dit…

Pourquoi vouloir envers et contre tout maintenir une situation qui ne peut être acceptable pour les producteurs de lait, et les autres. À qui profite le commerce mondial dîtes moi ? À une si petite minorité de riches qui ne se rendent même pas compte du mal qu’ils font, leurs biens étant gérés par des PDG salariés à qui ils demandent des dividendes à deux chiffres.
Qui défendez-vous ? L’avenir des producteurs Européens en les jetant en pâture au marché mondial en sachant très bien qu’il ne pourront jamais s’aligner sur les prix de revient mondiaux .Oui c’est vrai certains s’en sortes mieux que d’autres, dans une classe de 30 élèves il y a cinq derniers mais ceux-ci disparus il y aura toujours cinq derniers et vous ferez partis un jour de ceux là.
Vous m’attristez plus que vous ne me mettez en colère , vous me faites pitié mais j’ai de moins en moins d’indulgence envers vous dirigeants de la FNSEA qui ne prenez pas la balle au bon pour nous aider à sauver l’avenir de nos jeunes, dommage cela pourrait aller plus vite.
Dans tous les pays ultras libéraux, les dirigeants font machine arrière les Etats-Unis viennent de comprendre qu’il ne restait plus que 80 000 producteurs ,l’Australie vient de perdre 40% en 10ans, et leurs constats, c’est de comprendre que demain il ne manquera pas d’agriculture mais d’agriculteurs surtout en élevage et que rien qu’aux Etats -Unis cela fait plus de 100 000 emplois en plus, et chez nous combien ????
Arrêtez de vous battre pour soutirer des aides, tous les économistes, les politiques ont compris que la répartition des bénéfices est loin d’être équitable même le Président le dit (les prix aux producteurs on baissés de 20% alors que dans le même temps ils n’ont baissés que de 1.5% à la consommation).
Mais vous êtes sourds ou pire endoctrinés par les administratifs de vos organisations professionnelles, j’en ai pour preuve, j’ai participé à une réunion de travail au ministère de l’agriculture sur les futures organisations professionnelles les OP, nous n’étions que 3 agriculteurs le reste que des administratifs du côté de la fnpl ,apca et coop et d’une arrogance je ne vous dis pas. Avec le ministère, ils se connaissent si bien qu’ils se tutoient et se font la bise en partant .Les dés sont pipés nous avons assistés à un simulacre de concertation, pourtant je peux vous dire que des responsables fédé (producteurs de lait) ne seraient pas restés insensibles à nos arguments, dont beaucoup sont adoptés par les élus du Parlement Européen.
Un petit compte pour encore diviser le monde agricole, un hectare de blé demande 4 heures de travail pour un prix demandé à juste titre de 170€ tonnes , 8 tonnes de rendement dans les bonnes terres cela fait 1708 € de chiffres d’affaires pour 4 Heures de travail avec bien moins d’investissements que pour l’élevage
L’iteb démontre que pour le producteur de lait en général il passe entre 30 et 40 heures de travail par vache et à l’année. Faisons une règle de trois (1708€ :4)x 30=12810€ de chiffres d’affaires je l’entends bien.
En moyenne nous sommes payés 300€la tonne de lait, une vache produit pour les plus performants 8 tonnes de lait pour 30 heures de travail je vous laisse rêver.
Les animaux cela ne se mécanisent pas à 100%, même aux USA ils ne dépassent pas 50 vaches par UTH, sans parler d’environnement !!!

richard a dit…

Messieurs j’en ai gros, vous avez détruis ce que nos grands parents ont construits mais je ne vous tiens pas pour responsable tout comme moi vous n’avez pas connus la guerre alors la démocratie vous avez tendance à l’oublier .Mais sans aller jusqu’aux urnes posez vous la question, pourquoi produire de la poudre de lait qui une fois retransformé en Inde cela revient moins chère que le lait produit chez eux, et tout çà sur le dos du contribuable européen
La Suisse nous fait une belle démonstration de réussite en matière de contrats signés par des OP !!(Bientôt des témoignages).je suis d’accord sur un point il ne doit y avoir qu’une OP en France et le contrat ne doit pas être individuel
Des exemples dans le monde marchent et vous savez bien lesquels, mais votre orgueil est égale à votre égo et vous ne ferez pas machine arrière. Sous prétexte que les plus grands pollueurs de la planète comme les Pays Bas et d’autres veulent du libéralisme, alors que sur leurs lopins de terre à 60 000€ de l’ha ils sont à saturation, et pour vous les producteurs allemands sont des concurrents, les industriels peut être (ils profitent de cette division des producteurs France Allemagne) mais ils sont dans la même mouïse que nous, avec un peu plus d’aides d’un gouvernement plus riche
L’Europe n’est pas faite, à nous producteurs de lait de montrer que l’on peut la faire, contrairement à nos politiques actuels que seuls l’argent fait marcher, et vous je me demande ce qui vous fait marcher ? bien sur pas la défense du revenu du producteur. J’en ai pour preuve demain nous serons obliger de signer un contrat individuel avec les industries laitières pour une bonne et simple raison, pour nos dirigeants il est inacceptable de faire la grève du lait, seul arme digne de se nom pour nous exister .Le bracelet au bout de la chaine qui attache la vache va bientôt se refermer sur notre cheville. Esclave voila ce que nous sommes devenus par votre incompétence.

richard a dit…

Nous sommes des vendeurs, des vendeurs de matières premières, (nous on nous vole notre matière) bien que je considère que le lait et la viande ne sont déjà plus des matières premières (ce sont les aliments qui nourrissent nos animaux)
Regardez comment font les centrales d’achats.
Le principe du commerce c’est d’acheter au plus bas prix pour être bien placé pour vendre
Pour acheter il faut être dur ne pas lier d’amitié avec son acheteur (on ne fait pas de bonnes affaires avec ses amis et l’idéal pour rester ami il ne faut jamais en faire)
Alors les acheteurs de centrales ne travaillent jamais plus de 3 ou 4ans au même poste (un peu comme les conseillers du crédit agricole) vous avez très peu de relation entre le producteur de matières premières et le responsable du rayon, sauf pour un produit local
Et nous nous avons créé la boite de pandore le CNIEL la maison du lait, nous avons réunis les producteurs et les industriels dans la même maison vivant sous le même toit (les loups dans la bergerie)
Comment voulez vous ne pas devenir amis avec des gens que vous côtoyiez tous les jours ou presque. Ils se font même la bise et se congratulent. Vous ne pouvez être «dur, tenace, résistant, solide, fort, rebelle, révolté et coriace » avec des personnes que vous côtoyez trop souvent (travailler manger partager des blagues etc.). Croyez moi les industriels placent des champions de cette catégorie
Cela fait trop longtemps que ces gens là se connaissent, ils travaillent ensembles depuis trop longtemps, vous démarrez JA et finissez FNPL et ces champions connaissent tres bien la fable de la fontaine, le corbeau et le renard (tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute)
Les mentalités ont changé et la morale en affaire a disparu avec l’arrivée des PDG salaries chargés d’obtenir des dividendes à deux chiffres
Richard

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