février 16, 2011

La FNSEA lance des actions de solidarité avec les éleveurs français

A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture à Paris, la FNSEA lance des « actions terrain » en soutien aux éleveurs français qui réclament une juste répercussion de la hausse des prix à la consommation et la mention de l’origine de la viande.

Depuis plusieurs mois, la FNSEA dénonce la grave crise économique qui frappe de plein fouet l’élevage français. Tous les éleveurs sont concernés, pris en étau entre des charges qui s’envolent et des prix d’achat qui stagnent ou régressent. Sous peine de voir disparaître une partie des agriculteurs français, les prix de toutes les productions issues de l’élevage (viandes blanches et rouges, produits laitiers et dérivés…) doivent augmenter.

Des négociations en cours
Au-delà des déclarations officielles, la profession agricole demande des actes. Christiane Lambert, Vice-présidente de la FNSEA, s’interroge sur le « double langage » des pouvoirs publics qui assurent vouloir défendre les agriculteurs tout en garantissant le pouvoir d’achat des Français. Les négociations entre la grande distribution et leurs fournisseurs sont en cours, et la FNSEA souhaite bien faire entendre la voix des éleveurs auprès des acteurs économiques en présence.

Prix et origine des produits
Fait marquant : la grande distribution et la restauration hors domicile (commerciale et collective) s’approvisionnent majoritairement à l’extérieur des frontières françaises… Pourquoi ne pas privilégier le marché intérieur et la consommation de proximité ? Pour porter ces deux revendications de prix et de mention d’origine (VPF ou VBF), la FNSEA mène des actions syndicales auprès des différents responsables de la grande distribution et de la restauration hors domicile. La mention de l’origine de la viande doit se généraliser pour permettre aux concitoyens français de consommer des produits frais ou transformés, issus d’animaux élevés selon les standards de qualité et de traçabilité appliqués en France.

5 commentaires:

Béarnais (eleveurbearnais@hotmail.fr) a dit…

La véritable action de solidarité que les céréaliers pourraient faire pour les éleveurs, c'est de renoncer à leurs primes PAC quand le prix des céréales dépasse un certain niveau,
Le montant des primes PAC pour un céréalier est d'environ 350 €/ha, ce qui représente 50 €/T de blé pour un rendement de 7 T/ha.
On comprend que quand le blé est à 120 €/T, les céréaliers ont un besoin impératif de leurs primes, mais quand le blé est à plus de 250 €/T comme aujourd'hui, ces primes servent surtout à enrichir la Mutualité Sociale Agricole et l'État par le biais des cotisations sociales et des impôts.
Actuellement, les éleveurs français, (porcs, volaille et viande bovine) sont dans une détresse absolue du fait de l'augmentation du prix des aliments pour animaux, hausse elle-même causée par l'augmentation du prix des céréales.
L'argent de la PAC doit aller à ceux qui en ont le plus besoin.
Actuellement, le système n'est pas équitable.

Fred a dit…

Evitons de penser que tous les céréaliers sont des nantis. Je suis d'accord avec les calculs a l'exception du 250E/T.Toutes les céréales ne se commercialisent pas au top de la courbe, la moyenne se raprochera plus souvent du 160-170 que du 250. Si tu enlèves les subventions le cout de production tourne autour de 180 on fait comment d'autant que dans la dépression des prix les couts de production sont à 200-210 et la moyenne des ventes à 110 pour du blé.
Notre salut est effectivement dans le dialogue, l'organisation de nos fillières la contractualisation peut-etre mais surtout pas dans l'affrontement, évitons de regarder les chiffres par le petit bout de la lorgnette l'évantail des richesses/détresses est large

Éeveur Béarnais (eleveurbearnais@hotmail.fr) a dit…

C'est vrai, tous les céréaliers n'ont pas vendu leur blé à 250 €/T et l'année 2009 fut pour eux une année financièrement exécrable.

Mais les éleveurs de porcs entament leur 4ème année de crise et malgré cela ne perçoivent AUCUNE subvention de l'Europe.

L'organisation de nos filières n'est pas la solution.
La production de porcs est organisée en coopératives et en groupements de producteurs à 98% !
Pour quel résultat ? Les coopératives vivent pour elles et ne se préoccupent pas du revenu de leurs adhérents.

On en arrive à regretter le temps des marchands de cochons...

Eleveur béarnais (eleveurbearnais@hotmail.fr) a dit…

L'organisation de nos filières...

L'élevage de porcs est organisé à plus de 95%, la filière porcine est donc hyper-organisée.

Pour quel résultat ?

Depuis 4 ans, tous les membres de cette filière sont rémunérés sauf les éleveurs !

La contractualisation...

Quand le blé est à 250 €/T, je ne vois pas pourquoi les céréaliers accepteraient de le vendre 120 € aux éleveurs. Les céréaliers font leur travail qui est de vendre leur production le plus cher possible, personne ne peut les en blâmer.

Une éventuelle contractualisation arriverait peut-être à lisser le prix des céréales sur 2 ou 3 ans mais ne modifierait pas le "prix de fond" des céréales.

Nous allons donc tout droit vers l'affrontement.

L'affrontement entre les éleveurs et les GMS qui refusent de réduire leurs marges et d'acheter plus cher.
L'affrontement entre les éleveurs et leurs coopératives et leurs groupements de producteurs qui ne remplissent pas leur rôle de négociation du prix des animaux.
Et pourquoi pas l'affrontement des agriculteurs entre eux face aux injustices des subventions de la PAC.

L'inéquité conduit au désordre.

Gérard a dit…

bonjour,
Agriculteurs de France et de Navarre, pourquoi ne pas s'inspirer de l'exemple de nos prédécesseurs- qui pour contourner les réticences bancaires- ont créé la Caisse Mutuelle du Crédit Agricole? Si nous mutualisons nos forces, nous pourrions acheter un réseau de GMS. on ne peut pas ainsi laisser ces gens nous mner à la ruine sans réagir. tenter quelque chose pourrait leur faire peur et entrainer des réactions. dans ce monde où tout va si vite, tout est possible.

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