mai 06, 2011

Situation climatique inquiétante sur l'ensemble du territoire


« Nous devons établir des contrats sur la paille »


Trois questions à Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA sur la situation climatique.

Alors que les pluies se font attendre, Dominique Barrau demande aux départements d’élevage de se rapprocher des départements céréaliers pour sécuriser l’approvisionnement en paille et éviter les surenchères spéculatives.


Les effets de la sécheresse commencent à se faire sentir. Quelle est la situation réelle sur le terrain ?
Dominique Barrau : Je ne pense pas qu’on puisse parler encore de sécheresse, mais de situation climatique inquiétante sur l’ensemble du territoire dans les régions céréalières comme dans les zones d’élevage, à l’exception du Languedoc-Roussillon et du pourtour méditerranéen. A ce stade nous redoutons une grave sécheresse si la pluie n’arrive pas dans les jours qui viennent. A moins d’un renversement soudain de la situation, il faut s’attendre à une baisse significative des rendements aussi bien pour les cultures que pour les fourrages. Même l’arrivée de pluies régulières jusqu’en septembre ne corrigera pas l’intégralité des dégâts.

Que préconisez-vous pour soulager les agriculteurs et en particulier les éleveurs pour faire face à ce sinistre ?
DB : Effectivement les éleveurs sont dans une situation extrêmement délicate. Ils n’ont pas de stocks et leurs trésoreries sont exsangues. Aussi nous avons la volonté d’inciter les départements d’ores et déjà en déficit fourrager à se rapprocher des départements céréaliers pour contractualiser l’approvisionnement en paille, sur la prochaine récolte. La priorité est d’éviter la spéculation sur la paille, non pas celle des céréaliers mais celle des marchands de paille qui ne vont pas hésiter à « se faire du gras » sur le dos des éleveurs. Nous estimons que le prix de la paille devrait être payé à sa valeur agronomique au céréalier, c'est-à-dire entre 15 à 22 €/tonne, ce à quoi il faut ajouter le pressage, l’enlèvement et le transport. Ainsi les éleveurs seront sécurisés dans leur approvisionnement, sans redouter la surenchère des intermédiaires qui ne vont pas hésiter à faire entrer massivement des pailles d’Espagne à des prix excessifs.

Faut-il aller jusqu’à l’interdiction du broyage des pailles ?
DB : Nous n’en sommes pas encore là. Mais nous attendons des pouvoirs publics qu’ils se mobilisent auprès des autorités communautaires pour autoriser que les jachères puissent être fauchées. Du moins pour celles qui subsistent encore. Je compte surtout sur nos fédérations pour qu’elles soient partie prenante de cette opération de contractualisation de façon à ne pas laisser les agriculteurs seuls face à cette crise climatique qui s’annonce.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour

Chaque année je vends de la paille aux éléveurs et je la vends 22 €/T. Cette année je vais faire la même operation et au même prix! Cela s'appelle la solidaritée mais j'ai une parcelle à broyer pour des raisons agronomiques et cela m'offusquerais de ne pas pouvoir le faire!
Par contre, moi j'ai sur mon exploitation 3% de terre sans production qui me coût pour réspecter les BCAE, où sont les 3% chez les eleveurs? La solidarité a bon jeu mais il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles!
Salutations
Batiot Laurent

Anonyme a dit…

Monsieur Batiot,

tout d'abord félicitation pour votre solidarité qui fait parfois défaut en période de crise.
Pour ce qui concerne la BCAE, si vous faites références à la numéro 7 Maintien des éléments topographiques, les éléveurs obtiennent la plupart du temps leur 3% équivalent SAU via les haies dont le taux de conversion est extrémement avantageux
Bonne journée

Christophe. H

Anonyme a dit…

Je voudrais savoir pourquoi les eleveurs bloquent les autoroutes, alors que les gens qu'ils bloquent n'y sont pour rien dans la secheresse, ce sont juste des gens qui vont au travail pour certains et qui perdent de l'argent sur leur salaire à la fin du mois. donc vous comprenez pourquoi les français ne sont plus solidaire avec les agriculteurs.

Anonyme a dit…

Quand vous parler de broyage qui vous coute une certaine somme d'argent en carburant pourquoi ne pas voir avec l'état qu'elle vous en paient la moitie et qu'elle donne la vente aux eleveurs en manque de nourritures pour les animauxparce que tout le monde broient la paille car ce sont des céréaliers et ne pensent pas aux éleveurs de bêtes a cornes c'est grace a eux qui nous font vivre nous aussi
Si le président de FNSEA voit ce message ou part procuration j'espère qu'il fera les mesures nécessaires
Henri éleve en ferme et maintenant travaille dans les TP 27 eure

Anonyme a dit…

Si vous voyagez en Belgique le foin est coupé jusqu'au bord des autoroutes. Est ce que celà se fait en France car au final celà représente des surfaces importantes? Près de 10 m de large sur des centaines de kilomètres. Sans compter les départementales, les voies ferroviaires.

Anonyme a dit…

bjr a tous ,par ces temps dur tout le monde a droit de manger, il est insuportable de voir au 20h de tf1 des tonnes de fruits sacages parcequ'ils viennent d 'espagne, vendus moins chers, je consois que pour les agriculteurs les temps sont durs, mais les consomateurs ont la vie dure aussi,
plutot ce battre contre l'etat, les grandes marques, les hyper etc... mais pas contre des personnes qui travaillent autant que vous, on a voulu la cee donc respectes les autres , et ne getes pas la nourriture il y a des gens qui meurent de faim en france et pourtant on est pas en sommalie cordialement amis agriculteurs

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