août 02, 2011

« Les mesures de solidarité mises en œuvre sont à la hauteur de la crise »

La sécheresse du printemps a brûlé les futurs stocks de fourrage des éleveurs. Le réseau FNSEA/JA se mobilise depuis trois mois pour obtenir des mesures de soutien gouvernementales et organiser la contractualisation et la livraison de paille entre céréaliers et éleveurs. Le secrétaire général adjoint de la FNSEA, Jérôme Despey, dresse un premier bilan de cette opération « Sécheresse 2011 ».


Trois questions à Jérôme Despey,

secrétaire général adjoint de la FNSEA



Quel premier bilan dressez-vous après trois mois de mobilisation pour aider les éleveurs touchés par la sécheresse ?

Jérôme Despey : Alors que toutes les productions et toutes les régions sont impactées par la sécheresse qui a sévit durant le printemps, le réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) a su une nouvelle fois défendre la profession agricole en proposant et en mettant en œuvre des mesures de solidarité à la hauteur des enjeux de cette crise. Nous sommes entièrement mobilisés pour la mise en œuvre opérationnelle de ces actions envers les éleveurs, avec le souci de la plus grande efficacité possible.
Nous avons levé de nombreux obstacles et obtenu de précieux acquis tels que des mesures de trésorerie, des dérogations et la gratuité des péages autoroutiers pour le transport de fourrage, la mobilisation de la SNCF, l’utilisation des jachères, des dérogations aux mesures agro-environnementales (MAE) ou encore la possibilité de la reconnaissance de calamité agricole.
41 départements sont reconnus en calamité agricole à cause de la sécheresse depuis le 12 juillet. Et les pouvoirs publics sont favorables aux versements d’avances sur les indemnités prévisionnelles calamité. Nous continuons à tenter d’obtenir que les modalités de calcul des pertes subies en fourrage ne pénalisent pas les éleveurs disposant à la fois d’herbe et de maïs fourrage.
La FNSEA et les JA ont en outre demandé très récemment à Bruno Le Maire (ministre de l’Agriculture, ndlr) des dégrèvements d’office de Taxe foncière sur les propriétés non bâties pour l’ensemble des agriculteurs.
Enfin, nous avons obtenu le report des annuités 2011 des emprunts contractés par les exploitants dans le cadre du Plan de soutien exceptionnel à l’agriculture (PSEA) de 2009. Nous continuons à discuter avec le gouvernement pour obtenir un réaménagement structurel de ces prêts.
Cependant, que les agriculteurs en soient bien assurés : à la rentrée et à l’issue de la mise en œuvre de ces solutions de court terme, nous ferons les comptes.

Où en est-on de la contractualisation des volumes de paille entre céréaliers et éleveurs ?

Jérôme Despey : Dès le début de la mobilisation, le réseau FNSEA/JA a fixé des règles vertueuses pour la contractualisation de la paille entre départements offreurs et départements demandeurs, afin d’éviter toute spéculation sur ce marché. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le marché de la paille s’est tenu et ce sont plus d’1 million de tonnes de paille qui ont déjà été contractualisées.
L’Association des Régions de France (ARF) a également demandé à tous les Conseils Régionaux d’activer leurs fonds de garantie dans le cadre des opérations collectives d’achat de paille par les départements demandeurs, en particulier pour se porter caution des engagements financiers consentis par les FDSEA. Nous appelons d’ailleurs les FDSEA, FRSEA et JA à contacter leur collectivité si cette mesure n’est pas encore opérationnelle dans leur région.

Comment s’organise aujourd’hui le transport routier et ferroviaire de la paille ?

Jérôme Despey : L’accord intervenu récemment entre SNCF Géodis et la FNSEA a permis d’identifier un nombre limité de liaisons prioritaires, appelées sillons, sur lesquelles sont affrétés des trains de paille pour les plus longues distances, en contrepartie de tarifs de transport à prix coûtant. Nous optons pour les sillons les plus rationnels, les moins coûteux et au bénéfice du maximum de départements demandeurs. Nous invitons d’ailleurs ces derniers à mutualiser au mieux les coûts de transport entre la route et le fer.Sur la route, la gratuité des péages est garantie sur présentation par le transporteur d’un certificat de gratuité, élaboré par la Chambre d’agriculture au niveau de chaque département et remis au transporteur par l’agriculteur ou ses représentants. Cet acquis important permet une répercussion financière directe sur la facture de transport que l’éleveur doit régler.






Plus d'infos sur http://www.fnsea.fr/

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