Comment avez-vous accueilli la déclaration du G20 concernant le plan d’action sur la volatilité des prix agricoles ?
Xavier Beulin : J’ai accueilli cette déclaration très positivement. Et ce d’autant plus qu’il y avait beaucoup d’incertitudes dans les jours qui ont précédé sur la possibilité d’un accord. Je me réjouis également que la déclaration fasse écho aux débats que nous avons eus au G120 sur la nécessité de produire plus, de relancer les investissements et la recherche partout dans le monde, d’améliorer la transparence des marchés agricoles. A l’opposé de cette vision binaire des échanges qui peut prévaloir dans certains cercles, où une partie de monde, les pays développés, auraient vocation à nourrir l’autre partie. Enfin, et je m’en félicite, ce plan réfute toute idée de décroissance que l’on peut entendre par ailleurs.
Pourtant l’accord présente peu d’engagements contraignants …
XB : Il faut savoir que ce genre de forum réunit des Etats souverains et qu’il est difficile dans ce type d’enceinte de prendre des engagements concrets. Je retiens cependant la volonté des uns et des autres d’aller vers une nouvelle gouvernance pour répondre au défi de l’alimentation du monde. Ceci étant, les Etats se sont quand même engagés sur la transparence avec la création d’un système d’information sur les marchés agricoles (Amis) pour mieux connaître la production, la demande et les stocks. C’est un point fondamental. Je n’ignore pas, cependant, que la connaissance réelle des stocks sera difficile à atteindre.
Le G20 n’est pas allé non plus très loin sur la constitution de stocks d’urgence si ce n’est une étude de faisabilité, ni sur les marchés financiers dérivés…
XB : Sur les stocks je considérais, pour ma part, qu’il s’agissait là de l’aspect le plus difficile de la négociation. Beaucoup de pays ont du mal à rentrer dans cette logique. Il faut néanmoins poursuivre dans cette voie en mobilisant les institutions internationales, les grands pays exportateurs sur la manière dont ils pourraient mettre à la disposition des pays les plus démunis des réserves alimentaires, en cas de coup dur.
Quant aux marchés financiers dérivés, ils sont renvoyés au G20 des ministres des Finances. J’espère qu’ils feront preuve de responsabilité et qu’ils prendront en compte les recommandations des ministres de l’Agriculture et que le G20 des chefs d’Etat et de Gouvernement à la fin de l’année confirmera ces avancées.
Xavier Beulin : J’ai accueilli cette déclaration très positivement. Et ce d’autant plus qu’il y avait beaucoup d’incertitudes dans les jours qui ont précédé sur la possibilité d’un accord. Je me réjouis également que la déclaration fasse écho aux débats que nous avons eus au G120 sur la nécessité de produire plus, de relancer les investissements et la recherche partout dans le monde, d’améliorer la transparence des marchés agricoles. A l’opposé de cette vision binaire des échanges qui peut prévaloir dans certains cercles, où une partie de monde, les pays développés, auraient vocation à nourrir l’autre partie. Enfin, et je m’en félicite, ce plan réfute toute idée de décroissance que l’on peut entendre par ailleurs.
Pourtant l’accord présente peu d’engagements contraignants …
XB : Il faut savoir que ce genre de forum réunit des Etats souverains et qu’il est difficile dans ce type d’enceinte de prendre des engagements concrets. Je retiens cependant la volonté des uns et des autres d’aller vers une nouvelle gouvernance pour répondre au défi de l’alimentation du monde. Ceci étant, les Etats se sont quand même engagés sur la transparence avec la création d’un système d’information sur les marchés agricoles (Amis) pour mieux connaître la production, la demande et les stocks. C’est un point fondamental. Je n’ignore pas, cependant, que la connaissance réelle des stocks sera difficile à atteindre.
Le G20 n’est pas allé non plus très loin sur la constitution de stocks d’urgence si ce n’est une étude de faisabilité, ni sur les marchés financiers dérivés…
XB : Sur les stocks je considérais, pour ma part, qu’il s’agissait là de l’aspect le plus difficile de la négociation. Beaucoup de pays ont du mal à rentrer dans cette logique. Il faut néanmoins poursuivre dans cette voie en mobilisant les institutions internationales, les grands pays exportateurs sur la manière dont ils pourraient mettre à la disposition des pays les plus démunis des réserves alimentaires, en cas de coup dur.
Quant aux marchés financiers dérivés, ils sont renvoyés au G20 des ministres des Finances. J’espère qu’ils feront preuve de responsabilité et qu’ils prendront en compte les recommandations des ministres de l’Agriculture et que le G20 des chefs d’Etat et de Gouvernement à la fin de l’année confirmera ces avancées.