décembre 06, 2010

Jean-Michel Lemétayer à livre ouvert dans « Confidences d’un leader paysan »

Il aura fallu six mois de travail pour faire le bilan des dix années de mandat de Jean-Michel Lemétayer à la tête du premier syndicat agricole.
Ce recueil d’entretiens entre le leader syndicaliste et le journaliste Thiébault Dromard dresse un portrait de l'homme public conjugué à une approche intimiste : vision de l’agriculture dans la société, engagement syndical, anecdotes personnelles... Loin des tabous et de la langue de bois, le patron de la FNSEA se livre à cœur ouvert…


3 questions à Thiébault Dromard
Journaliste à l'hebdomadaire Challenges et auteur du livre "Confidences d'un leader paysan"


1. Qu'est-ce qui vous a incité à écrire sur Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA ?
Thiébault Dromard. -
C'est une idée de l'éditeur, Bertrand Gobin, qui connaissait bien Jean-Michel Lemétayer et qui m'a proposé de le faire. En tant qu'ancien journaliste au Figaro pour la rubrique agricole, j'avoue que ce projet m'a plu d'emblée ; il me paraissait d'actualité et en phase avec la fin du mandat de Jean-Michel Lemétayer à la présidence de la FNSEA. C'était l'occasion idéale de faire un bilan avec lui et d'approfondir certaines questions de société toujours restées en suspens. Je pense à l'Europe, aux OGM, au bio... A travers un recueil d'entretiens organisés par thème et enrichis d'éclairages sur des questions techniques mais accessibles, cet ouvrage apporte des éléments de compréhension sur les enjeux agricoles.


2. Comment se sont déroulées vos rencontres ? Qu'avez-vous découvert ?
T. B. - Nous nous sommes rencontrés une douzaine de fois, de mai à novembre. La relation de confiance a mis du temps à démarrer, mais un autre climat, plus propice aux échanges et aux confidences, s'est installé entre nous cet été, lors de ma visite chez lui en Bretagne. Souvent pris dans le feu de l'action, entre Matignon, l'Elysée et les bureaux de la FNSEA , Jean-Michel Lemétayer n'a pour autant manqué aucun de nos rendez-vous. Toutes les questions, mêmes les plus polémiques, compliquées et personnelles ont été abordées pendant nos entrevues. Pas de sujet tabou ni de langue de bois. J'ai découvert un homme "pudique" certes, mais passionné.

3. Qu'attendez-vous de la publication de cet ouvrage ?
T. B. -
J'espère que les lecteurs découvriront un portrait plus intime de Jean-Michel Lemétayer et une vision plus juste de l'agriculture, loin des clichés habituels. Le public visé ? Toute personne qui s'intéresse de près ou de loin à l'agriculture. On peut être très " urbain " et montrer un intérêt pour ce monde-là. Les agriculteurs y trouveront également leur compte, car le livre aborde toutes les questions majeures de leur profession.

Pour en savoir plus :

"Confidences d'un leader paysan"

200 pages / 18 euros

Editions Bertrand Gobin

9 rue Mme du Campfranc - 35000 Rennes

Disponible en librairie ou par correspondance sur le site : http://www.bertrandgobin.com/

5 commentaires:

Béarnais a dit…

Quand il a été élu pour la première fois à la présidence de la FNSEA, il y a 10 ans, 780 000 agriculteurs travaillaient en France, aujourd'hui, il en reste moins de 500 000...

280 000 sont restés sur le carreau !

Le 7 décembre sur Europe 1, à la question du journaliste qui lui demandait:

"Pourquoi, ça ne marche jamais avec la grande distribution ?"

Il a répondu:

"Je pense que la grande distribution, elle n'a qu'un soucis, toujours appuyer sur la tête de son fournisseur et du monde paysan, parce que même quand c'est un fournisseur agro-alimentaire, c'est nous l'épicentre"

Le constat est juste mais le problème reste entier.

Appuyer sur la tête d'un fournisseur, c'est le noyer, le supprimer, JML déconce donc là les pratiques mafieuses de la grande distribution.

Pourquoi la FNSEA n'a-t-elle donc pas été plus agressive avec ces gens qui nous détruisent ?

C'est connu, ceux qui partent à la retraite retrouvent leur liberté de parole...

Anonyme a dit…

Et ce n'est pas fini!
Avec le résultat des élections d'hier, le nombre de paysans n'a pas fini de décroître...
Voilà ce qu'on lit sur un article de France Info :
"Le nouveau président de la FNSEA a multiplié les discours selon lesquels les agriculteurs doivent se prendre en charge plutôt que demander des subventions à l’Union européenne et aux autorités françaises. "Les paysans ne seront respectés que s’ils savent s’imposer sur les marchés"" (http://www.france-info.com/economie-entreprises-secteurs-2010-12-16-xavier-beulin-un-cerealier-du-loiret-a-la-tete-de-la-fnsea-503870-22-23.html)

Ce petit commentaire sonne à mes oreilles comme un avertissement : "Paysan! cesse de pleurer sur ton sort! Marche (ou crève)!"
C'est le type de discours qui fait du bien à l'Elysée sûrement mais qui n'entrera pas en résonance avec la paysannerie.
Ce type de mentalité est dans l'air (ou devrais-je dire dans l'ire) du temps.

Quel est le but recherché au fond? pourquoi ce vote? Quelles alliances et quelles promesses (de qui et pour qui) ont été faites?
Détruire le syndicat? car nous y viendrons. Sans un homme de terrain, la division régnera et la FNSEA en subira les conséquences.

Evitons de sombrer dans le chacun pour soi. Faisons face à ces hommes et femmes qui désormais tiennent la tête du syndicat et qui oublient pour qui et pourquoi ils se battent.

Amicalement,

un gars de la Loire

Anonyme a dit…

xavier Beulin est un homme de terrain n'en déplaise aux paysans sectaires qui ont fait temps de mal à notre syndicat, enfin un céréalier qui ne fait pas de langue de bois, qui est compétent,et qui aura à coeur de prendre en compte tous les paysans,nous serons enfin défendu avec réalisme et sincérité, il n'est plus supportable de toujours courber la tête parce-que nous travallions sur nos exploitations céréaliéres avec l'image de"gros" et de pollueurs, nous sommes tous dépendants les uns des autres, il n'y a pas de pays sans paysans dans la diversité de nos exploitations.

Anonyme a dit…

Il est si simple d'attribuer à la FNSEA tous les déboires du monde. La réalité est une base du travail syndical. La nier c'est se servir du miroir aux alouettes pour tromper la base. Oui, demain nous serons des chefs d'entreprise, quelque soit la taille, l'orientation technique de notre exploitation. Xavier tient un discours de vérité en disant qu'il faut se prendre en main, attendre moins de l'Europe. Toutes les classes de la société découvrent avec la Grèce, l'Irlande que l'Etat providence n'a pas survécu à la mondialisation. J'ai croisé Xavier au terrain fin mai. C'est un agriculteur, un vrai qui connait son métier. Ceux qui en doutent devraient le rencontrer

Anonyme a dit…

adhérent depuis le debut militants bien avant d etre agri responsable syndicale aussitot que possible j ai bcp donné pourftant pas plus que d autres mais maintenant stopppp y en a marre c trop facil de se formater de regarder son nombril et de dire tout va bien et se qui va mal c de la faute des autres lucide veu pas dire opposant ou pésimiste ou es notre courrage notre bon sens pour etre aussi bas

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