décembre 17, 2010

Xavier Beulin à la tête de la FNSEA

Elu hier à la Présidence de la FNSEA par les membres du Conseil d'Administration, Xavier Beulin, céréalier du Loiret, succède à Jean-Michel Lemétayer.

Partie prenante du bureau de la FNSEA depuis 2005, en qualité de vice-président, il était en charge des dossiers internationaux. Son élection marque un tournant : c'est la première fois qu'un céréalier accède à la présidence du premier syndicat agricole français.

"Redresser la compétitivité de l'agriculture française"
Avec un sens affûté de l'économie et une intelligence de terrain, Xavier Beulin fait des objectifs suivants une priorité pour la profession agricole face à l'ouverture des marchés :
- Gagner en compétitivité
- Reconquérir la juste part de valeur ajoutée
- Favoriser l'investissement et la modernisation des exploitations agricoles

"Nous ne pouvons plus accepter de n’être considérés que comme de vulgaires fournisseurs de matières premières et des variables d’ajustement en terme de prix", insiste Xavier Beulin.

Une équipe
En attendant la confirmation des mandats lors du prochain Congrès de la FNSEA en mars, l'équipe dirigeante aux côtés de Xavier Beulin se présente comme suit :
- Dominique Barrau : secrétaire général et numéro 2 de la FNSEA
- Jean-Bernard Bernard : secrétaire général adjoint
- Christiane Lambert : 1ère vice-présidente

En savoir plus
Xavier Beulin est agriculteur en société près d’Orléans dans le Loiret sur une exploitation de céréales et d’oléoprotéagineux. Agé de 52 ans, il exerce de nombreuses responsabilités dans les structures professionnelles et l’agroalimentaire. Avant son élection à la FNSEA, Xavier Beulin a annoncé qu’il renoncerait à la plupart de ses responsabilités, à l’exception de Sofiproteol. Un exemple selon lui "pour mettre en œuvre, avec d’autres partenaires, nos ambitions".

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décembre 06, 2010

Jean-Michel Lemétayer à livre ouvert dans « Confidences d’un leader paysan »

Il aura fallu six mois de travail pour faire le bilan des dix années de mandat de Jean-Michel Lemétayer à la tête du premier syndicat agricole.
Ce recueil d’entretiens entre le leader syndicaliste et le journaliste Thiébault Dromard dresse un portrait de l'homme public conjugué à une approche intimiste : vision de l’agriculture dans la société, engagement syndical, anecdotes personnelles... Loin des tabous et de la langue de bois, le patron de la FNSEA se livre à cœur ouvert…


3 questions à Thiébault Dromard
Journaliste à l'hebdomadaire Challenges et auteur du livre "Confidences d'un leader paysan"


1. Qu'est-ce qui vous a incité à écrire sur Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA ?
Thiébault Dromard. -
C'est une idée de l'éditeur, Bertrand Gobin, qui connaissait bien Jean-Michel Lemétayer et qui m'a proposé de le faire. En tant qu'ancien journaliste au Figaro pour la rubrique agricole, j'avoue que ce projet m'a plu d'emblée ; il me paraissait d'actualité et en phase avec la fin du mandat de Jean-Michel Lemétayer à la présidence de la FNSEA. C'était l'occasion idéale de faire un bilan avec lui et d'approfondir certaines questions de société toujours restées en suspens. Je pense à l'Europe, aux OGM, au bio... A travers un recueil d'entretiens organisés par thème et enrichis d'éclairages sur des questions techniques mais accessibles, cet ouvrage apporte des éléments de compréhension sur les enjeux agricoles.


2. Comment se sont déroulées vos rencontres ? Qu'avez-vous découvert ?
T. B. - Nous nous sommes rencontrés une douzaine de fois, de mai à novembre. La relation de confiance a mis du temps à démarrer, mais un autre climat, plus propice aux échanges et aux confidences, s'est installé entre nous cet été, lors de ma visite chez lui en Bretagne. Souvent pris dans le feu de l'action, entre Matignon, l'Elysée et les bureaux de la FNSEA , Jean-Michel Lemétayer n'a pour autant manqué aucun de nos rendez-vous. Toutes les questions, mêmes les plus polémiques, compliquées et personnelles ont été abordées pendant nos entrevues. Pas de sujet tabou ni de langue de bois. J'ai découvert un homme "pudique" certes, mais passionné.

3. Qu'attendez-vous de la publication de cet ouvrage ?
T. B. -
J'espère que les lecteurs découvriront un portrait plus intime de Jean-Michel Lemétayer et une vision plus juste de l'agriculture, loin des clichés habituels. Le public visé ? Toute personne qui s'intéresse de près ou de loin à l'agriculture. On peut être très " urbain " et montrer un intérêt pour ce monde-là. Les agriculteurs y trouveront également leur compte, car le livre aborde toutes les questions majeures de leur profession.

Pour en savoir plus :

"Confidences d'un leader paysan"

200 pages / 18 euros

Editions Bertrand Gobin

9 rue Mme du Campfranc - 35000 Rennes

Disponible en librairie ou par correspondance sur le site : http://www.bertrandgobin.com/

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novembre 25, 2010

Un nouveau carburant pour les agriculteurs ?

Les agriculteurs seront prochainement dans l’obligation d’utiliser un nouveau carburant en remplacement du fuel ordinaire domestique (FOD). Un arrêté est en préparation pour prévoir la mise en œuvre du gazole non routier.

Définies dans la directive 2009/30/CE, ces nouvelles mesures sont prévues par l’Union européenne pour répondre aux exigences environnementales, notamment au regard des émissions de gaz à effet de serre.
A partir du 1er janvier prochain, les gazoles utilisés pour les engins agricoles devront avoir une faible teneur en souffre (< à 10 mg/kg), équivalant au diesel routier utilisé pour les voitures et les camions, mais avec l’ajout d’un colorant marqueur pour défiscalisation en vue d’une utilisation spécifique agricole.

Quelles conséquences pour les agriculteurs ?
Les spécifications de ce nouveau carburant, qui sont alignées sur celles du gazole routier, vont entraîner des contraintes non négligeables pour les exploitants :
- La gestion de deux carburants différents
- L’entretien des cuves (nettoyage, stockage, etc.)
- L’acquisition de nouveaux équipements (logistique, etc.)

La FNSEA reste vigilante
Dans un récent courrier adressé au Premier Ministre, la FNSEA a fait part de ses inquiétudes face aux contraintes qui risquent de peser sur les exploitants agricoles. « Nous déplorons l’absence d’information officielle aussi bien sur le plan réglementaire que sur le plan technique », écrit Jean-Michel Lemétayer, Président de la FNSEA. De plus, le syndicat souhaite une période de transition suffisamment longue pour tous les engins agricoles, et pas seulement les tracteurs. Ce délai devrait permettre aux agriculteurs de s’équiper correctement tout en évitant une flambée des tarifs des fournisseurs. La FNSEA demande à ce que le gazole non routier pour les engins agricoles bénéficie de la même réduction de TIC que celle accordée les années précédents au FOD…


Retrouvez des infos complémentaires sur le site de la FNSEA
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novembre 05, 2010

Les éleveurs bovins-viande prêts au bras-de-fer !

La FNSEA, les JA et la FNB ont décidé de lancer prochainement des actions de blocage ciblées sur 10 sites pour obtenir une juste rémunération des producteurs. Les éleveurs sont déterminés, et prêts à aller jusqu’au bout pour sauvegarder leur revenu et leur activité, mais également pour préserver l’emploi et les territoires liés au maintien de leur production.

Depuis plus de deux mois, les éleveurs ont multiplié les actions pour exprimer leur détresse et demander une augmentation des prix. Leur seul objectif est de retrouver une rentabilité au regard d'une hausse des coûts de production qui étrangle les exploitations.

Rien ne se passe, tant au niveau des industriels de la filière qu’au niveau des Pouvoirs Publics.

Les demandes des éleveurs :

- une juste rémunération de la production. Les prix-producteur doivent augmenter, alors que la situation de marché affiche des indicateurs positifs (consommation, export). Le discours actuel des industriels sur la nécessité de baisser à nouveau les prix est inacceptable pour les éleveurs. Ils doivent vivre de leur activité et pouvoir équilibrer la hausse des coûts de production.


- une "nouvelle donne" dans la filière, fondée sur des relations équitables, transparentes et pérennes (machine à classer, révision des cotations pour une fiabilité des indicateurs de prix, mise en avant de la production locale, ...).

Les éleveurs en appellent aux principaux dirigeants industriels qui doivent prendre leurs responsabilités.

La FNSEA, les JA et la FNB ont décidé de rentrer dans l'épreuve de force, avec une nouvelle phase de l'action syndicale suite à celles engagées depuis plus de deux mois désormais. Les principaux industriels de la filière seront la cible à partir de dimanche 7 novembre au soir.

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octobre 06, 2010

Accord Novelli/Grande Distribution : la FNSEA « à la marge »

Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat à la consommation, a rencontré hier, 5 octobre à Paris, les représentants de la grande distribution pour signer une charte « d’engagements en matière de relations commerciales ». Cet accord porte sur trois points : un distributeur ne doit pas demander à son fournisseur une marge garantie quelles que soient les ventes ; il ne peut réaliser un profit sur les coûts de stockage assumés par le fournisseur ; ce dernier aura un droit de regard sur les pénalités.

La FNSEA se déclare choquée de constater que « sur un tel sujet, les représentants du secteur agricole, non invités, soient ainsi mis à la marge ».
Même réaction du côté de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui considère cette démarche unilatérale comme « un jeu de dupes ».

« Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Sans sanctions ni contraintes supplémentaires, quel respect peut-on attendre de ces engagements ? Il y a eu tellement de rendez-vous manqués et inutiles », rappelle la FNSEA. Le syndicat renouvelle « sa demande d'examen de la situation actuelle avec une expertise approfondie de la LME » et réclame « que l'Etat joue tout son rôle d'arbitrage et de contrôle et que les règles soient enfin appliquées ».

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septembre 28, 2010

Syndicats/Interprofessions : Jean-Michel Lemétayer explique sa position

Dans un courrier adressé aux administrateurs de fédérations et organisations spécialisées, Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, revient sur le saccage du stand de la FNSEA au SPACE, et explique sa position vis-à-vis des organisations minoritaires, notamment au regard des interprofessions.


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Paris, le 21 septembre 2010

A Mesdames et Messieurs les Administrateurs
A Mesdames et Messieurs les Présidents de FDSEA/UDSEA/FRSEA/Associations Spécialisées

Madame la Présidente, Monsieur le Président,


"Violence et concertation ne font pas bon ménage. Longtemps, j'ai pensé que les attaques personnelles faisaient partie de la fonction de Président de la FNSEA. Notre ambition pour le monde agricole ne pouvant être partagée par tous, elles n'appelaient donc pas à réaction de ma part.


Aujourd'hui, il en va différemment. Après le saccage du stand de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs sur le SPACE (Salon des productions animales) par la Confédération Paysanne, la Coordination Rurale et l'Apli, j'ai décidé de réagir devant la gravité de la situation et la nécessité d'un propos de vérité.


Tout d'abord, je voudrais dire tout mon désespoir et mon abattement devant le déchaînement de violences verbales et physiques à l'égard des biens mais surtout des personnes qui se trouvaient sur le stand de la FNSEA. Cette volonté de détruire est contraire à toutes mes convictions, à tous mes principes d'actions syndicales. La violence est synonyme de renoncement. Je veux le dire à tous les paysans, la destruction n'engendre pas de victoire syndicale ! D'ailleurs, la FNSEA a continué depuis ces dernières années à revendiquer et manifester avec des consignes régulières de respect des biens et des personnes.


Et ce d'autant plus, quand la violence s'exerce à l'encontre d'une autre organisation syndicale. Avons-nous déjà vu le stand de la CGT ou de la CFDT mis à sac par les responsables de SUD ?

La FNSEA est née de la volonté de bâtir une organisation agricole susceptible de parler aux pouvoirs publics d'une seule voix, au nom de tous les paysans. Cela peut aujourd'hui paraître une utopie, mais c'est pourtant son fondement et je garde un profond attachement à cette volonté originelle, seule construction capable de prendre en compte les attentes du monde agricole.


Dans cet esprit, la priorité a toujours été de privilégier au sein de notre syndicat un dialogue entre les paysans de toutes les régions et de toutes les productions. L'organisation que je me suis attaché à défendre, par filières et par territoires, est la preuve de ce dialogue interne fort.


Je fais mien ce principe, car je pense qu'il représente une force qui a permis de faire progresser les conditions de vie des agriculteurs au cours des 60 dernières années.
J'y suis fidèle, parce que je suis convaincu que la multiplication de voix engendre la cacophonie et que la cacophonie engendre l'immobilisme.


Certains, par le passé ont fait le choix de quitter la FNSEA car ils étaient minoritaires (c'est un risque quand on est dans un lieu de démocratie et de dialogue) et de créer leurs propres organisations. Je ne le conteste pas, je respecte le pluralisme syndical et celui-ci est appliqué dans toutes les instances publiques.


Aujourd'hui, ceux qui choisissent de faire entendre leur voix à l'extérieur tentent de faire croire à leurs adhérents que leurs maux trouvent leur origine dans l'existence même de la FNSEA. C'est pathétique.


Depuis de nombreuses années, nous avons pris l'habitude de subir des attaques, par voie de presse, par la calomnie... Les syndicats minoritaires nous ont poursuivis en justice, ont contesté les outils créés par les paysans, ont attaqué au Conseil d'Etat les créations d'interprofessions et leurs demandes d'extension de décision : ils ont toujours perdu, y compris devant la HALDE.


Cela, je ne voulais pas le dire, le divulguer car je n'ai jamais eu comme objectif de vouloir rabaisser, mépriser quelque paysan que ce soit en fonction de ses choix personnels, politiques, syndicaux, en fonction des voies et moyens utilisés.


Mais c'est un fait et devant tous ces échecs, au lieu d'en tirer enseignements, il ne reste plus que la violence pour tenter de forcer les choses.


Et qui plus est, tout cela n'est que dissimulation de la vérité, manipulation des faits. En effet, nous n'avons jamais fermé la porte au dialogue. Y compris dans le dossier très sensible de la représentation des producteurs au sein de l'interprofession laitière. Nous sommes prêts, comme a pu le dire Henri Brichart, le Président de la FNPL, à échanger avec les autres syndicats représentatifs en parallèle des discussions interprofessionnelles.


Les interprofessions, encadrées dans leurs modalités de création et de fonctionnement par la loi, sont des instances de droit privé dans lesquelles les représentants des principaux maillons des filières (de la production à la commercialisation) tentent de trouver des accords pour valoriser, promouvoir, développer les productions agricoles et agro-alimentaires qui les concerne.


Pour sa part, la FNSEA n'est membre d'aucune interprofession : pourquoi la Confédération Paysanne ou la Coordination Rurale le seraient-elles ? Il s'agit de constructions sectorielles pour lesquelles après accords entre les parties, le gouvernement (ministères de l'Agriculture et des Finances) étudient la représentativité de toutes les parties (producteurs, transformateurs, commerce) avant de procéder à la reconnaissance d'une interprofession. C'est pourquoi, en droit, cette décision peut être contestée ; cela a été fait et les décisions confirmées !


Rien n'empêche dans notre pays qui que ce soit, représentants de producteurs, transformateurs et autres acteurs de faire une association, d'en demander la reconnaissance comme interprofession. C'est une richesse de notre démocratie politique, économique et sociale.


Alors, que les minoritaires se prennent en main, agissent et proposent au lieu de seulement, par la loi, vouloir que leur place de contestataires permanents leur soit assurée sans autre contrepartie de travail, de prise de responsabilité.


D'ailleurs, la Confédération Paysanne a fait montre de son fonctionnement quand elle participe légalement aux travaux d'organismes décisionnaires : il s'agit du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies). Cette instance, après expertises, travaux et votes a donné l'autorisation de poursuivre les essais sur la vigne OGM pour combattre le court-noué. Pas satisfaite que « la » décision ne soit pas « sa » décision, la Confédération Paysanne a saccagé ensuite ces essais. Que dire de plus ? Sinon que la responsabilité n'est pas une variable d'ajustement !


Non vraiment, violence et concertation ne riment pas et ne font pas bon ménage.


L'avenir des agriculteurs mérite mieux que des combats de rue et des destructions au nom de la promotion de telles ou telles organisations.


C'est dans un esprit constructif que la FNSEA a toujours défendu et continuera à défendre les agriculteurs. Jamais en leur masquant la vérité ou en leur faisant entrevoir des miroirs aux alouettes. C'est une responsabilité. Ce n'est pas la voie de la facilité, mais c'est avec fierté et honnêteté que nous l'empruntons chaque jour pour nous battre dans l'intérêt de tous les paysans.


Vous assurant de ma détermination et de mon dévouement, je vous prie d'agréer, Madame la Présidente, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs."


Jean-Michel LEMETAYER
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septembre 10, 2010

Retraites des agriculteurs : encore des attentes …

La FNSEA salue positivement l’annonce du Président de la République d’élargir le dispositif de pénibilité aux agriculteurs.
Il semblait en effet très paradoxal que les agriculteurs en soient exclus alors même qu’ils sont exposés à des conditions de travail notoirement pénibles et à leurs conséquences handicapantes.

Pourtant, la FNSEA regrette l’absence de positions concernant le mode de calcul des pensions des agriculteurs. La FNSEA souhaite un rapprochement des règles du régime agricole avec les règles du régime général, soit un calcul sur les 25 meilleures années.

S’agissant des pensions agricoles, le syndicat attend une réalisation concrète des revalorisations annoncées par le Gouvernement en juin dernier.


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septembre 03, 2010

"Sortir de la logique du prix le plus bas"

Après les tensions survenues dans le secteur du lait cet été, d’autres filières agricoles sont plongées dans une situation extrêmement difficile. Quelles solutions sont envisagées pour soutenir le revenu des productions les plus en difficultés ? Jean-Michel Lemétayer fait le point sur une rentrée agricole chargée.
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Extraits de l'interview de Jean-Michel Lemétayer pour Le Figaro Economie - 01/09/2010
Propos recueillis par Eric de la Chesnais
"Loi de modernisation agricole (LMA), prix du lait, hausse des céréales, sans oublier la sécheresse. A l'occasion de la rentrée de la FNSEA, son président, Jean-Michel Lemétayer revient sur les sujets qui ont marqué l'été.
Le Figaro - Comment abordez-vous cette rentrée ?
Jean-Michel Lemétayer - La situation agricole, même si quelques indicateurs de marché sont meilleurs que l'an dernier, reste difficile. Je pense notamment aux éleveurs laitiers ou à ceux de la viande porcine ou bovine. Ils sont doublement pénalisés. Non seulement ils agissent dans un marché très dégradé, mais en plus ils doivent faire face à la sécheresse qui a entraîné une hausse du coût de l'alimentation animale.
Comment redresser la barre ?
L'ensemble des acteurs économiques, qu'ils soient transformateurs ou distributeurs doivent comprendre qu'il ne peut y avoir un avenir durable pour l'agriculture française sans un niveau de prix rémunérateur pour le producteur. Comment voulez-vous que le producteur de porcs français s'en sorte s'il vend en dessous de son prix de revient ? Il est illusoire de penser que le marché va tout régler. La distribution doit accepter des hausses. Cela a été le cas après l'accord intervenu le 18 août qui revalorise le prix du lait pour l'éleveur. Il faut sortir de la logique du prix le plus bas. On détruit de la valeur ajoutée et des paysans.
La LMA peut-elle être un début de réponse en France ?
La contractualisation prévue dans la loi de modernisation agricole (LMA) adoptée en juillet doit se faire filière par filière. Nous y travaillons en ce moment avec les industries agroalimentaires. Les interprofessions doivent prendre, elles aussi, leur responsabilité, comme cet été, dans le melon. Quant au ministre, il doit maintenant concrétiser ses propositions de développement des filières dans un cadre budgétaire précis. [...]"
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août 13, 2010

Lait : les producteurs restent prudents et mobilisés

Les tractations entre producteurs laitiers et industriels sur le prix du lait pour le troisième trimestre 2010 ont progressé le 12 août, mais leur issue définitive reste suspendue à la tenue d’une réunion de l’interprofession ces prochains jours.

En délégation, les trois organisations professionnelles agricoles (FNSEA, JA et FNPL) ont rencontré le 12 août, à partir de 11h, et dans les locaux de leur siège social, les dirigeants de cinq grands noms de la transformation laitière, les groupes coopératifs Sodiaal (Yoplait) et Laïta, et les industriels privés Lactalis (Camembert Président), Bongrain (Caprice des Dieux) et Bel (Vache qui rit).
L’ultimatum lancé aux industriels le 4 août avait expiré et, comme promis, les producteurs sont venus « demander des comptes » et l’application de l’accord du 3 juin 2009, selon lequel les transformateurs doivent consentir une hausse de prix de 31,10 euros par 1 000 litres sur le troisième trimestre 2010.

En fin d’après-midi, les industriels privés s’engageaient à respecter l’accord du 3 juin, le groupe Bel acceptant le premier une augmentation de près de 10 % du prix du lait en 2010 par rapport à 2009, et de payer le lait 330 euros les 1 000 litres en juillet. Une annonce qui a pesé lourd dans les mouvements observés ensuite chez les autres transformateurs.
Réunis au sein de la Fédération nationale des industries laitières (FNIL), les groupes privés ont appelé un peu plus tard à « une reprise rapide des négociations interprofessionnelles dans le cadre de l’accord du 3 juin ».

La FNSEA, les JA et la FNPL sont donc satisfaits des résultats « obtenus par une bonne pression sur le terrain » mais demeurent prudents : « Nous attendons la semaine prochaine et la réunion », a insisté Dominique Barrau. La prochaine réunion devra « permettre de conclure sur le prix annuel 2010 » et « la prise en compte de l’indicateur de compétitivité avec l’Allemagne », mais aussi de « travailler sur la problématique des coûts de production des éleveurs et sur celle des volumes à mettre en production ».

A suivre…
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juillet 21, 2010

« Tour toujours » : le concours de la FNSEA sur le Tour de France 2010

Cette année encore, la FNSEA et le Tour de France continuent leur partenariat et mettent à profit ce formidable défi sportif pour faire connaître les multiples facettes de l'agriculture française et de ses acteurs.

A l'instar de l'affiche du Tour 2010, la FNSEA suggère aux FDSEA situées sur le parcours du Tour de réaliser des cartes de France dans les champs, illustrant à l'intérieur la thématique "de la fourche à la fourchette". Etape après étape, les agriculteurs relèvent le défi d’imaginer et de concevoir la plus belle carte de France, mettant en avant les pratiques ou produits locaux.
Au total, 12 cartes de France seront représentées dans les champs à proximité du passage des coureurs, comme un clin d'œil des agriculteurs français aux téléspectateurs de 180 pays.

Retrouvez sur le site de la FNSEA toutes les informations liées au Tour de France : http://www.fnsea.fr/
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juillet 09, 2010

PAC 2013 : la FNSEA en faveur d'une politique ambitieuse, efficiente et régulatrice

Au lendemain de son conseil d’administration décentralisé et à l’issue d’un débat approfondi avec ses adhérents, la FNSEA réaffirme sa volonté de voir définie une PAC post 2013 ambitieuse, efficiente et régulatrice dans ses outils de mise en œuvre.

Le syndicat estime que les 2 préalables suivants sont indispensables :
1. Une préférence communautaire (vidéo) qui valorise les normes européennes (sanitaires, sociales et environnementales) ;
2. Un budget de la PAC maintenu (vidéo) au moins à son niveau actuel pour garantir sécurité alimentaire, emploi et gestion de l’espace et des ressources naturelles.


Sous ces conditions, la FNSEA propose d’introduire de la souplesse, de la flexibilité et de l’efficacité au travers :
- de nouveaux outils de régulation face à des marchés volatils :
en renforçant le pouvoir de marché des agriculteurs (évolution indispensable du droit européen de la concurrence) et en utilisant une intervention flexible qui privilégie un système de régulation publique pour prévenir et gérer les crises ;
- de soutiens spécifiques limités et ciblés :
pour financer l’accompagnement des agriculteurs et de leurs productions (productions fragiles, outils de gestion de risques, soutiens à certains types d’exploitations ou de productions) ;
- d’un second pilier permettant aux pays membres de valoriser la dimension multifonctionnelle de leur agriculture et de favoriser le renouvellement des générations (maintien de la logique de cofinancement).

A l’issue de la consultation publique lancée en avril dernier, la Commission européenne devrait faire des propositions dès cet automne pour la PAC après 2013, non seulement en matière de politique agricole mais également de cadre financier pour les politiques européennes.

Pour en savoir plus :

Site de la FNSEA : http://www.fnsea.fr/sites/webfnsea/actu/comm/2010/juillet/deflight.pdf

Site de la Commission européenne : http://ec.europa.eu/news/agriculture/100413_fr.htm

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juin 15, 2010

Roby de la Motte : un paysan autour des océans

« C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme… » ! A 54 ans, Roby de la Motte, aviculteur et navigateur, a décidé de se lancer dans un défi de taille : le Vendée Globe ! Entre terre et mer, ce Breton aux yeux pétillants désire entraîner tous les agriculteurs dans son sillage.
« Je souhaite être le premier agriculteur à participer à la plus célèbre des courses en solitaire et, au travers de ce projet, véhiculer et porter les valeurs du monde agricole, à savoir le courage, l’humilité et l’abnégation. […] ». C’est au quotidien, que Roby rencontre la nature, sur son exploitation, qu’il dédie à l’élevage de volailles fermières à Nostang (Morbihan).

Plein phare sur un métier
Roby de la Motte bénéficie d’un capital sympathie énorme ; il ne passe pas inaperçu et ne laisse pas indifférent non plus. Sponsorisé par la Chambre d’Agriculture de Bretagne, c’est dans une dimension écologique et pédagogique, qu’il veut porter les valeurs de l’agriculture, plutôt malmenée ces derniers temps. « Il est important pour moi de casser l’image péjorative qui traîne encore sur le monde paysan ! », précise Roby de la Motte.

L’aventure ne fait que commencer. Roby de la Motte est encore à la recherche de 2 millions d’euros pour financer sa course et doit remporter les épreuves qualificatives que sont la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre.

Rendez-vous en novembre 2012. Souhaitons-lui bon vent !

Pour en savoir plus : http://www.robydelamotte.com/



Cap sur le Vendée Globe
Course sportive qui consiste à faire le tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance, le Vendée Globe se déroule tous les 4 ans au mois de novembre. Les concurrents s’élancent au départ des Sables d’Olonne pour y revenir après leur tour du monde par les 3 caps que sont le Cap de Bonne Espérance, le Cap Leeuwin et le Cap Horn. Créée en 1989, cette épreuve est l’une des plus réputées et des plus difficiles dans le monde. On la qualifie « d’Everest des mers ».
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mai 26, 2010

Sensibiliser le grand public à la biodiversité

Près de 2 millions de visiteurs se sont pressés sur les Champs-Elysées pendant l’opération « Nature Capitale ». L’occasion de rappeler aux citadins le rôle primordial que joue l’agriculture dans l’alimentation, la préservation de nos territoires ruraux et la biodiversité.
L’opération « séduction » auprès du grand public a marché ! Parisiens, touristes et badauds étaient au rendez-vous. La preuve ? Une foule compacte et curieuse qui déambulait dans les parcelles.

Choux, bananiers, colza, tournesols, ananas, pommes de terre… Au total, plus de 50 espèces végétales étaient représentées sur un long parcours coloré, s’étirant de l’Arc-de-Triomphe au Rond-point des Champs-Elysées.


Ainsi, le temps d’un week-end, sur la plus belle avenue du monde, le citadin-citoyen-consommateur, a pu toucher du bout des doigts la richesse de la nature et des territoires français… Une façon spectaculaire - mais efficace - de l’alerter sur le déclin de la biodiversité !


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2010, c'est l'année internationale de la biodiversité !


Les pratiques agricoles et les milieux naturels sont en étroite relation, et forment des systèmes agro-écologiques. De bonnes pratiques de gestion et des aménagements dans les milieux agricoles favorisent la biodiversité. Lire "la biodiversité dans l'exploitation agricole"


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mai 12, 2010

Nature Capitale : un élan naturel et spontané vers les citoyens et les consommateurs !

3 questions à Carole Doré, Vice-présidente de Jeunes Agriculteurs en charge de Nature Capitale

Quels seront les temps forts de l’événement Nature Capitale conçu et mis en scène par Gad Weil les 23 et 24 mai 2010 ?
Imaginez une belle et longue avenue mettant en scène « la nature façonnée par l’homme », du rond point des Champs Elysées à l’Arc de Triomphe : soit un plateau végétal et animal de 3 ha représentant la diversité des productions agricoles et forestières cultivées en France. En plus de ce parcours piéton ouvert à tous, un marché du terroir animé par les Jeunes Agriculteurs venus de toutes les régions de France présentera la diversité des produits et notre patrimoine gastronomique ! Des stands d’expression à destination du grand public permettront de débattre sur les enjeux alimentaires, territoriaux et environnementaux qui nous concernent tous. A ce titre, des supports pédagogiques originaux seront distribués aux visiteurs. Enfin, de nombreuses personnalités nous rendront également visite pendant ces deux journées que l’on peut déjà qualifier d’ « extraordinaires » !

Dans un contexte de crise agricole, quels messages souhaitez-vous faire passer ?
Il s’agit bien pour le syndicat Jeunes Agriculteurs, partenaire fondateur de l’événement, de « faire entendre la voix de l’agriculture », et ceci dans la continuité de notre savoir-faire en matière de rassemblements et d’animations. En 2010, nous commençons les discussions sur la PAC 2013, c’est donc une année charnière pour l’agriculture française et européenne. C’est aussi l’année mondiale de la biodiversité. Alors que l’agriculture est revenue au coeur de l’actualité, il s’agit bien de voir ensemble quelle agriculture nous voulons pour demain ! Pour cela nos porte-paroles Nature Capitale chez JA ainsi que les 600 jeunes agriculteurs qui seront présents tout le week-end sont prêts à aller à la rencontre des médias, des politiques et du grand public !

Comment se déroulent les derniers préparatifs ?
Tout le monde reste plus que jamais mobilisé ! Nous réglons ainsi les derniers détails d’organisation car JA est notamment missionné pour la production des quelque 50 cultures et d’un plateau animal qui seront mis en scène sur les Champs Elysées. Celles-ci sont actuellement sur 7 sites répartis sur toute la France pendant toute la soirée et la nuit du 22 mai les palettes vont être installées … pour le plus grand plaisir des parisiens qui ne reconnaîtront pas leur avenue le dimanche 23 mai au matin ! Près de 80 % de notre territoire sera ainsi représenté « grandeur nature » sur la plus célèbre avenue du monde !
A voir !

Micro-trottoir des Jeunes Agriculteurs : les réactions des parisiens sur l'événement



Paris, ... Champs-Elysées, "on s'était dit rendez-vous dans 20 ans..."




Pour en savoir plus, rendez-vous sur http://www.naturecapitale.com/

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Partenaire majeur de l’événement : Crédit Agricole

A propos de Jeunes Agriculteurs :
Fondé en 1957, Jeunes Agriculteurs est le seul syndicat professionnel composé exclusivement de jeunes âgés de moins de 35 ans (50 000 adhérents répartis en structures de réflexion et de décision décentralisées). Animé par un esprit de solidarité et de convivialité, JA a pour objectifs de défendre les intérêts des jeunes agriculteurs et de favoriser l’accès au métier d’agriculteur pour assurer le renouvellement des générations en agriculture.
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mai 10, 2010

Mettre fin aux distorsions de concurrence

Le revenu des agriculteurs est le principal combat syndical de la FNSEA. Au-delà des mesures conjoncturelles destinées à faire face aux difficultés, la priorité est de mettre fin aux distorsions de concurrence intra-communautaires qui sont un handicap pour l’agriculture et l’agro-alimentaire français.

Comment accepter que dans un marché commun où les biens, les services et les capitaux circulent librement, les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs soient différentes d’un Etat membre à l’autre ?

Le gouvernement doit trouver les moyens de mettre fin à ces distorsions de concurrence en évaluant systématiquement les impacts économiques de toute nouvelle réglementation et en renonçant à l’application de règles franco-françaises qui ont un impact direct sur les coûts de production. Sinon, le désavantage compétitif doit être compensé.
Ainsi, dans le domaine social, la FNSEA demande la mise en œuvre d’une prime à l’emploi qui permette de réduire les écarts entre le coût du travail en France et dans le reste de l’Union Européenne.
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avril 30, 2010

« Fermes ouvertes » : les écoliers découvrent l’agriculture

Les "Fermes Ouvertes" sont organisées chaque année par la FNSEA, et ont pour but de faire découvrir aux élèves de primaire la vie sur une exploitation agricole. Créée il y a plus de 20 ans, cette opération représente un moment privilégié pour s’informer sur les fermes, la vie du monde rural et le métier d’agriculteur.

Comment ça se passe ?
Pendant une demi-journée et dans le cadre scolaire, les élèves de CM1-CM2 sont accueillis par des agriculteurs bénévoles, motivés, qui se font un plaisir de présenter l’histoire de leur ferme, leurs productions, les employés, les outils, …
Des animations pédagogiques sont organisées autour de dégustations, d’ateliers pratiques, etc., pour susciter l’intérêt et la participation des enfants.

Un succès grandissant
Un réseau d’agriculteurs et d’agricultrices fidèles s’est tissé au fil des ans ; enseignants et agriculteurs sont donc associés dans cette démarche pédagogique pour faire comprendre aux plus jeunes comme aux plus grands, le rôle du monde paysan dans la préservation des paysages et de la biodiversité, et apporter une réflexion citoyenne sur les comportements et la consommation alimentaires.

La semaine officielle des Fermes Ouvertes aura lieu du 3 au 7 mai 2010

En savoir plus sur :
www.fermes-ouvertes.fnsea.fr/
ou
www.fnsea.fr/
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avril 19, 2010

Manifestation : des tracteurs dans Paris

Mardi 27 avril prochain, plusieurs milliers de tracteurs et d’agriculteurs convergeront dans le cœur de Paris pour dénoncer l’année noire qui menace le secteur des « grandes cultures ».

Pas moins de quatorze FRSEA* sont mobilisées pour cette action : plus de 1 000 tracteurs et quelque 5 000 manifestants défileront dans les rues parisiennes pour alerter les pouvoirs publics sur la situation préoccupante des producteurs du secteur des « grandes cultures ». D’autres secteurs de production également touchés par la dégradation des marchés seront présents. La FNSEA soutient cette mobilisation.

Les revendications vont de l'amélioration de la gestion des marchés agricoles, aux mesures d’accompagnement des exploitations, à la réduction des contraintes réglementaires en passant par l'allègement des charges.

Le convoi est prévu sur 7 kms, suivant l’axe Nation-République-Bastille-Nation. Il débutera à 10h30 à la Place de la Nation et se terminera vers 14h30. Le défilé sera ponctué d’un meeting aux alentours de 13h00.

>> Découvrez le reportage proposé par la Terre-net Web TV : "En route pour Paris"
Source : Terre-net Média - http://www.web-agri.fr/

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* Nord Pas-de-Calais, Haute et Basse Normandie, Picardie, Ile-de-France, Pays de la Loire, Centre, Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées…
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avril 14, 2010

Débat public sur la future PAC

Via un clip vidéo enregistré depuis Bruxelles, le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, s’est exprimé le 1er avril dernier lors du Congrès de la FNSEA.
L’occasion pour lui de réaffirmer son engagement en faveur d’une PAC après 2013 privilégiant
« compétitivité, pérennité et transparence », « trois ingrédients », qui selon lui, « permettront de préparer l’avenir ».

Voici le discours dans son intégralité :

1ère partie


2e partie


Toujours avec le même objectif, et en conformité avec ses déclarations, M. Ciolos a lancé tout récemment, le 12 avril dernier, un grand débat public autour de la PAC afin de « trouver les bases d’une nouvelle légitimité ».
Les Européens auront ainsi l'occasion de s'exprimer sur la PAC de demain jusqu'au 3 juin, via un site Internet :
http://ec.europa.eu/agriculture/cap-debate

Une conférence sera organisée en juillet pour dresser le bilan de ce débat destiné à préparer les grandes échéances agricoles et budgétaires à venir.
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mars 24, 2010

Sarkozy entend « enfin » la détresse des paysans

« Je ne laisserai pas mourir notre agriculture alors que la question de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire est devenue cruciale, et que tant de femmes, d’hommes et d’enfants meurent de faim dans le monde », a déclaré le président Nicolas Sarkozy à la presse, à l’issue du Conseil des Ministres, mercredi 24 mars 2010.

Le Président a assuré qu’il serait prêt à aller jusqu’à une « crise en Europe » pour défendre la politique agricole commune.

« Que le Président parle autant d’agriculture dans son allocution aujourd’hui, montre que, enfin, il entend la détresse du monde paysan, et qu’il a, je l’espère, compris qu’il fallait sortir la politique agricole de ce schéma ultralibéral qui est broyeur d’hommes, broyeur de paysans […] », a réagi Jean-Michel Lemétayer, Président de la FNSEA.

De son côté, Dominique Barrau, Secrétaire Général de la FNSEA, précise les mesures concrètes qui sont attendues. Elle s’oriente autour de trois axes qui sont, la fermeté dans les négociations sur le budget de réforme de la PAC, la régulation européenne sur les biens agricoles et l’harmonisation des conditions de production. « Le président a voulu dire la place majeure que prend l’agriculture, l’alimentation, la souveraineté alimentaire, et là, maintenant, nous attendons des actes », conclut D. Barrau.
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mars 08, 2010

L’agriculture au féminin

Discrètes les agricultrices, et pourtant elles travaillent ! C’est dire si elles ont leur place. Une place qui pourtant ne leur est pas reconnue à part entière.
Loin des clichés habituels, ces femmes rurales sortent peu à peu du silence et ont bien l’intention de se faire écouter.

Pour Karen Serres, présidente des Agricultrices FNSEA et FIPA (Fédération Internationale des Producteurs Agricoles), « les femmes ont relevé de nombreux défis, et elles souhaitent aujourd’hui une pleine reconnaissance de leur travail et une valorisation financière de leur implication dans le développement rural et le maintien d’une agriculture à taille humaine sur nos territoires ».
L’univers agricole a pourtant bien changé, et les paysans – paysannes ! - aussi : aujourd’hui les agricultrices viennent de milieux différents, et cette différence crée la richesse et aussi la diversification des activités. Dans le monde 50% des agriculteurs sont des femmes. Elles jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire ainsi que dans le développement et la stabilité des campagnes. Les agricultrices ne veulent pas être les oubliées du monde agricole.

« Une journée par an pour 50% de l’humanité c’est une insulte, cela dit, ne ratons pas les occasions de revendiquer l’égalité des droits et de devoirs pour tous ! », conclut Karen Serres.

Rendez-vous est également donné le 15 octobre 2010 pour la Journée Mondiale de la Femme Rurale sur le thème « Construisons un avenir durable avec les femmes rurales ».

A propos de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles
La Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA) est l‘organisation mondiale des agriculteurs. Créée en 1946, elle représente plus de 600 millions d’exploitations agricoles familiales regroupées au sein de 120 organisations nationales dans 80 pays. La vision de la FIPA : « Vivre dans un monde libéré de la faim, où les agriculteurs et leurs familles peuvent vivre décemment du fruit de leur travail. » La FIPA a pour mission de développer la capacité des agriculteurs à influer sur les décisions les concernant aux niveaux national et international. La FIPA jouit d’un statut consultatif général auprès du Conseil Économique et Social des Nations Unies. Avant tout soucieuse d’améliorer la condition économique et sociale de tous ceux et celles qui vivent en région rurale et qui tirent leur revenu de la terre dans un monde qui évolue rapidement, la FIPA est le porte-parole des agriculteurs à l’échelon mondial.
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février 24, 2010

Les Jeunes Agriculteurs de retour sur la plus belle avenue du monde !

Vingt ans après la Grande Moisson, les Jeunes Agriculteurs reprennent le chemin des champs, aux côtés de Gad Weil, producteur, créateur et metteur en scène d’un nouvel événement spectaculaire. Au soir de la journée mondiale de la biodiversité, « Nature Capitale » prendra pied sur les pavés des Champs-Elysées pour offrir au public une mise en scène puissante et poétique. Rendez-vous sur les Champs Elysées les 23 et 24 mai 2010 !

Jeunes Agriculteurs s’investit depuis plus de 20 ans dans des événements de grande envergure pour sensibiliser le public aux enjeux de l’agriculture.
La communication d'une profession est un élément décisif dans les relations qu'elle nourrit avec le reste de la société, cette dimension prend encore plus d'importance quand celle-ci touche à l'alimentation des individus et à la préservation de nos espaces ruraux.
L’aventure ne s’arrête pas là pour les Jeunes Agriculteurs, dont l’envie est toujours plus forte de communiquer la passion qui les anime et de faire des propositions pour l’avenir et l’agriculture de demain…

Ce sera l’occasion pour JA, de créer un lieu de débat entre les acteurs, sur l’agriculture et ses usages écologiques, économiques et sociaux et de sensibiliser la société à l’importance et à l’intérêt de maintenir un secteur agricole dynamique en France et en Europe.

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A propos de Jeunes Agriculteurs :
Fondé en 1957, Jeunes Agriculteurs est le seul syndicat professionnel composé exclusivement de jeunes âgés de moins de 35 ans (50 000 adhérents répartis en structures de réflexion et de décision décentralisées). Animé par un esprit de solidarité et de convivialité, JA a pour objectifs de défendre les intérêts des jeunes agriculteurs et de favoriser l’accès au métier d’agriculteur pour assurer le renouvellement des générations en agriculture.
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février 19, 2010

Photovoltaïque agricole : une première avancée

La mobilisation de la FNSEA et des organisations agricoles sur le photovoltaïque est en train de porter ses fruits : le Ministère de l’Ecologie et de l’Energie vient d’annoncer son intention de maintenir le tarif initial pour les agriculteurs ayant investi dans le photovoltaïque lors de la période de transition dans l’application des tarifs de rachat.

Nous nous félicitons que le gouvernement reconnaisse l’importance de l’agriculture dans la production d’énergies renouvelables. Notre réseau s’est toujours inscrit dans l’innovation avec des projets à taille humaine au travers d’investissements favorisant des installations durables.
Ainsi la profession agricole espère que ces engagements ministériels ne sont pas un effet d’annonce, mais qu’ils seront traduits par des actes sur le long terme, notamment sur les tarifs applicables après cette période de transition.

La FNSEA maintient sa pression pour obtenir le relèvement des « nouveaux » tarifs d’achat applicables aux bâtiments agricoles, tarifs actuellement insatisfaisants.
De plus, la FNSEA reste opposée à l’utilisation de panneaux photovoltaïques sur des terres destinées à la production agricole. La mission première des paysans reste de produire pour nourrir.
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février 11, 2010

Plan « algues vertes » sur les côtes bretonnes

Le gouvernement vient de dévoiler son plan de lutte anti-algues vertes.
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno a présenté en Conseil des ministres le 3 février un plan quinquennal de lutte contre les algues vertes en Bretagne. Quelque 134 millions d’euros seront dégagés sur la période 2010-2014, pour éliminer les algues dont 40 millions d’euros pour les années 2010 et 2011.

Quelles mesures ?
L’agriculture est directement concernée par ce plan et les principales dispositions retenues visent à réduire les rejets d’azote dans la nature. Ainsi le plan veut limiter le taux de nitrates à 10 mg par litre dans les rivières, au lieu des 50 mg admis pour la consommation humaine. Concrètement, l’Etat demandera aux exploitants agricoles de déclarer la quantité totale d’engrais chimiques utilisés et la quantité de lisier produite par les animaux.

Surtout, les agriculteurs sont invités à modifier leurs pratiques agricoles, « une mesure essentielle » a insisté, Chantal Jouanno, puisque « le volume des engrais minéraux azotés achetés par les agriculteurs bretons est égal au volume des excédents d’azote en Bretagne ». Outre la prévention qui vise essentiellement les pratiques agricoles, l’Etat entend se débarrasser des algues échouées sur les plages en encourageant des filières de collecte et valorisation.

Réactions mitigées
Au nom des agriculteurs, les responsables agricoles redoutent de nouvelles contraintes pour des exploitants déjà en difficulté, et réclament de nouvelles études avec des experts nationaux et internationaux indépendants sur les « marées vertes ». Elus et écologistes, quant à eux, craignent que les millions d’euros annoncés ne servent pas à s’attaquer aux causes du phénomène.
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février 04, 2010

Le monde agricole se mobilise pour Haïti

Le séisme du 12 janvier dernier a laissé Haïti dans un état dramatique. Si une aide d’urgence est aujourd’hui mobilisée pour subvenir aux besoins des milliers de blessés et d’une population privée de nourriture et d’infrastructures, il est important d’organiser rapidement les conditions de la reconstruction.

L'agriculture, l'une des principales activités et ressources du pays, fait face aujourd'hui à une grave crise : avec une sécurité alimentaire déjà très fragilisée avant le séisme, Haïti n'est plus en mesure de couvrir les besoins alimentaires de base de sa population. Bien que les trois-quarts des Haïtiens exercent une activité liée au secteur agricole, le pays dépend fortement des importations de denrées alimentaires.

Haïti dispose pourtant d'un fort potentiel agricole, et la relance de l'agriculture constitue une priorité dans la lutte contre la faim et le développement de ses zones rurales.

La FNSEA, aux côtés d’Afdi, s’est engagée sur le terrain en Haïti : son action a permis de soutenir des organisations paysannes par l’appui aux filières fruits et légumes.

Les actions d’urgence sont aujourd’hui entre les mains des professionnels de l’humanitaire.
La FNSEA vous invite à soutenir financièrement l’aide post-urgence en faveur de la reconstruction de l’agriculture haïtienne.

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La Croix-Rouge
Chèque à l’attention de Croix-Rouge française « Séisme Haïti », 75678 Paris Cedex 14 ou paiement en ligne sur http://www.croix-rouge.fr/

Médecins du Monde
Chèque à Médecins du monde « Urgence Haïti », BP 100 75018 Paris ou paiement en ligne sur http://www.medecinsdumonde.org/

Action contre la faim
Chèque à ACF « Urgence Haïti, Libre réponse 64731 », 75681 Paris Cedex ou paiement en ligne sur http://www.actioncontrelafaim.org/

Secours Catholique-Caritas
Chèque à Secours catholique, BP 455, 75007 Paris, mention : « Séisme Haïti » ou paiement en ligne sur http://www.secours-catholique.org/
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janvier 19, 2010

Papilles en fête et FNSEA

Pour la deuxième édition du salon Papilles en fête, la FNSEA a participé en tant que partenaire. Cette manifestation, qui s’est déroulée à la Grande Halle de la Villette à Paris du 13 au 16 novembre 2009, a réuni plus de 200 exposants et acteurs du monde de la cuisine sur 6500m². Elle a pour but de promouvoir les producteurs, éleveurs, viticulteurs et professionnels des métiers de bouche auprès des gourmets et des passionnés de saveur du patrimoine national.


De nombreuses animations étaient au programme : ateliers de cuisine et d’œnologie, démonstrations de grands chefs et marché de spécialités d’épicerie fine et gastronomiques.La FNSEA avec la revue pour enfants « Luculus Succulus » a accueilli des classes de CM1 et CM2 pour un atelier dégustation avec un chef. Ils ont participé à l’élaboration des plats qu’ils ont ensuite pu déguster.


Une découverte des produits et de la cuisine avec un grand chef qui a ravi les élèves et leurs enseignants.











Pour plus d’information :




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janvier 13, 2010

Taxe carbone, une exonération pour les agriculteurs

Le texte relatif à la taxe carbone prévoyait d’exonérer le secteur agricole à hauteur de 75%.
Une relecture de ce texte aura lieu dans le courant du mois de janvier. La FNSEA souhaite en profiter pour que l’agriculture française soit exonérée à 100%. Bien qu’impliqués dans la protection de l’environnement, il ne faut pas que les agriculteurs français payent une écotaxe supplémentaire qui nourrit les distorsions de concurrence.
Il ne s’agit pas de refuser une fiscalité environnementale mais de faire comprendre que, compte tenu du marché unique des 27 dans lequel évoluent les agriculteurs, elle ne peut être conçue et acceptée qu’à un niveau européen.

Par ailleurs, l’agriculture, activité consommatrice de CO2, contribue de manière positive sur l’environnement ; une taxation verte serait inefficiente et incohérente.Il faut rappeler que les agriculteurs français sont déjà très actifs pour réduire leur production de CO2 (moins 11% depuis 1990) et ainsi lutter contre le réchauffement climatique.
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janvier 11, 2010

La montagne protégée des incendies par des agriculteurs

Dans les zones montagneuses à risque d’incendie, certains agriculteurs en lien avec l’Office National des Forêts (ONF) mettent en place des systèmes de pâturage permettant de prévenir ces dangers.


Ces initiatives montrent une fois de plus le lien étroit qui unit agriculture et protection de l’environnement.
Et les exemples, partout en France, ne manquent pas.
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