décembre 08, 2011

« Le Gouvernement ne veut plus d’irrigation »

Interview Pascal Ferey, président de la Commission Environnement de la FNSEA sur la problématique de l’eau

Contrairement aux engagements du président de la République, en juin dernier, le Gouvernement a décidé de limiter considérablement le développement des capacités de stockage. Quant à la redevance sur les prélèvements, le projet de loi de Finances 2012 prévoit de l’augmenter significativement.

La FNSEA est très mobilisée sur les dispositions « Eau » du projet de loi de Finances pour 2012, qui pourraient impacter fortement les exploitations agricoles. Qu’est-ce qui vous préoccupe ?
Pascal Ferey : Le Gouvernement souhaite augmenter significativement la redevance pour prélèvement d’eau qui va renchérir le coût de l’irrigation. Aujourd’hui, dans certaines zones ou pour certains types d’irrigation (gravitaire en particulier), les Agences de l’eau ont retenu des taux très bas de redevance. Ces taux sont remis en cause par le Gouvernement, au mépris de la prise en compte élémentaire des spécificités locales des territoires.
D’autre part, le stockage de l’eau fait à l’heure actuelle partie des priorités d’intervention des Agences de l’eau, qui peuvent donc y consacrer des financements. Le Gouvernement a proposé de changer les textes pour que le stockage ne soit plus une priorité pour la période 2013-2018. C’est dramatique !

Le Président de la République avait pourtant fait des annonces ambitieuses en juin dernier, qu’en est-il ?
PF : En pleine sécheresse, le Président de la République Nicolas Sarkozy a pris toute la mesure des difficultés rencontrées en particulier par les éleveurs, qui manquaient cruellement de fourrage pour nourrir leurs animaux. Il a en conséquence annoncé des mesures ambitieuses pour pallier au manque d’eau, et notamment pour mobiliser la ressource et développer le stockage. Mais ces annonces semblent aujourd’hui remises en cause par le Gouvernement : non seulement la redevance serait augmentée et le stockage ne serait plus une priorité, mais le plan annoncé par les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture pour concrétiser les annonces présidentielles n’est pas à la hauteur des enjeux ! Le volet concernant la réalisation de retenues ne représente que 10% des besoins en stockage. En cas de nouvelle sécheresse, cela n’aura que peu d’effets… C’est particulièrement inquiétant lorsqu’on entend les météorologues qui tirent la sonnette d’alarme et annoncent des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents.

Quelles actions menez-vous pour faire évoluer la situation ?
PF : Les amendements au projet de loi de finances ont été introduits par le Gouvernement. La FNSEA, avec l’APCA et JA, a donc écrit au Premier Ministre pour lui rappeler les engagements pris par le Président de la République et lui demander de supprimer les deux dispositions problématiques. Nous resterons évidemment très vigilants au cours du débat parlementaire, pour éviter toute disposition néfaste pour les exploitations agricoles. Nous devons sans cesse rappeler des éléments pourtant fondamentaux mais qui semblent parfois oubliés : l’eau est une ressource très précieuse pour les agriculteurs ; sans eau, pas de production agricole, et sans production agricole pas de nourriture. L’irrigation, si souvent décriée, est un moyen de sécuriser les productions en qualité et en quantité, malgré les aléas climatiques. Au-delà du secteur de la production primaire, c’est toutes les entreprises d’amont et d’aval qui sont concernées, avec évidemment des conséquences sur l’emploi et sur l’équilibre des zones rurales. N’oublions pas que l’agriculture et l’agroalimentaire sont des secteurs économiques stratégiques pour notre pays.

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novembre 08, 2011

« Les retraites agricoles doivent être alignées sur celles des autres professions »



Les agriculteurs ont droit au même traitement que les autres citoyens, estime Jean-Bernard Bayard, vice-président de la FNSEA, qui soutient la pétition de la Section des anciens exploitants sur la problématique des retraites agricoles.



La FNSEA vient de lancer une pétition nationale pour demander une augmentation des retraites du monde agricole. Quelle est aujourd’hui la situation des retraités agricoles ?

Jean-Bernard Bayard : A l’approche des élections présidentielles, cette pétition lancée par la FNSEA et sa section des Anciens Exploitants entend rappeler aux différents candidats la situation de nos retraités coincés entre un pouvoir d’achat qui diminue et des charges que ne cessent de croître (transport, mutuelles). La faiblesse des retraites agricoles n’est pourtant pas un problématique nouvelle. Depuis 1997, nous avons obtenu des Gouvernements en place, de droite comme de gauche, divers plans de revalorisation des plus faibles retraites. Ce sont chaque année plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont budgétés. Pour autant, le niveau des pensions reste extrêmement faible. Et il est inadmissible qu’une grande partie des retraités agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté (954 € par mois). N’oublions pas que la moyenne des pensions des retraités agricoles qui ont travaillé une carrière complète est de 680 € par mois !

Quelles sont selon vous les solutions pour améliorer les retraites agricoles ? Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?

JBB : Notre attente se situe à deux niveaux. Nous demandons une première mesure d’urgence : que les retraités actuels puissent bénéficier immédiatement des mêmes conditions d’accès aux minima que les assurés du régime général. C’est une mesure d’équité avec le régime général. Comment justifier que pour accéder à un niveau de pension minimal, le retraité agricole qui a travaillé une carrière complète doive avoir validé au moins 17,5 ans dans le régime agricole, alors même que le retraité du régime général n’a pas à remplir cette condition ? Supprimer cette condition, c’est permettre à de très nombreuses femmes qui ont des carrières courtes de bénéficier de vraies revalorisations de pensions. Les plafonds d’accès doivent par ailleurs être alignés. Aujourd’hui, le plafond de retraite mensuelle du régime général est 180 euros plus élevé que le notre. Dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale nous proposons une mesure dans ce sens. C’est un premier pas vers des retraites à 75 puis 85 % du Smic. Nous comptons sur les parlementaires pour répondre aux attentes des agriculteurs. Notre seconde proposition est structurelle. Nous attendons une réforme en profondeur du régime de retraite des agriculteurs afin que les pensions soient enfin calculées comme au régime général. Pour quelle raison la retraite d’un agriculteur n’est-elle pas calculée sur les 25 meilleures années ? Il n’y en a pas ! Et vous remarquerez que je reste raisonnable car je ne demande pas un alignement sur le régime de la fonction publique ou sur celui de certains régimes spéciaux pour lesquels la retraite est calculée sur les six derniers mois !

Que changerait un calcul des retraites sur les 25 meilleures années ?

JBB : La retraite d’un salarié, d’un artisan, d’un commerçant est calculée sur ses 25 meilleures années. Celle d’un agriculteur sur la totalité de sa carrière. Cela signifie que comptent aussi les années de crise. La retraite d’un agriculteur se retrouve automatiquement minorée. Je ne peux admettre cette différence ! Dans le cadre de la réforme des retraites, nous avons proposé de revenir sur cette situation. Le Gouvernement nous a renvoyé sur un rapport gouvernemental. Je veux être très clair, notre détermination est intacte pour aboutir à cette mesure d’équité. Il s’agira d’un message fort que nous porterons dans le débat de la campagne électorale qui s’ouvre. Les agriculteurs doivent être traités comme les autres assurés sociaux.

Face à cette revendication, la Confédération paysanne vous accuse de vouloir accroître les inégalités entre retraités. Que souhaitez-vous leur répondre ?

JBB : Je regrette profondément que cette prise de position s’appuie sur une analyse de la MSA datant de plus de cinq ans. Analyse que nous connaissons bien à la FNSEA puisque c’est nous qui étions à l’origine de cette demande. Cette étude constituait une première approche et ne comportait pas dans son champ d’analyse le fait qu’au régime général, comme au régime agricole il existe un minima de retraite permettant à tous les retraités ayant eu de faibles revenus de bénéficier d’un montant minimum de pension. Incontestablement, en excluant cette pension minimale, la simulation démontre une baisse de la retraite… Toutefois, si la Confédération paysanne s’intéressait au fond du dossier, elle pourrait s’appuyer sur les études plus récentes de la Caisse centrale de MSA qui démontre qu’un passage aux 25 meilleures années serait gagnant pour tous les agriculteurs ! Certains pensent qu’il est préférable de tirer vers le bas le niveau des pensions au nom d’une soi-disant égalité. Ce n’est pas notre conception. Notre volonté, est de tendre vers plus d’équité entre les agriculteurs et les autres citoyens. A l’heure où les revenus des agriculteurs fluctuent de plus en plus fortement, exclure les 15 plus mauvaises années du calcul de la retraite nous semble très cohérent et j’ai du mal à croire que certains soient opposés à une telle mesure.
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octobre 20, 2011

2010 et 2011, deux années exceptionnelles pour la formation des agriculteurs

Vivea, le fonds d’assurance formation chargé de financer la formation des chefs d’entreprises agricoles, du paysage et de travaux forestiers a connu un développement sans précédent. Le taux d’accès de son public est passé de 12% en 2009 à 27% en 2011, ce qui a généré un volume de demandes à traiter jamais atteint depuis la création du fonds. Les difficultés de régulation des flux financiers qui en ont résulté en début d’été ont été résolues grâce à l’efficacité de ses administrateurs tant au niveau national, que régional et départemental. Ainsi, l’activité des comités territoriaux a permis l’agrément de nouveaux projets de formation dès septembre.

Christiane Lambert, Présidente de Vivea répond à vos questions.

- Pourquoi une annonce de la suspension provisoire des financements cet été ?

Christiane Lambert : En juillet, Vivea a été confronté à une très forte demande : 2 000 actions à financer pour un total de 6.4 millions d’euros (pour mémoire : 3.2 millions d’euros en 2010). Les comités ont accordé ces financements afin de ne pas casser la dynamique, mais les mesures de prudence se sont imposées pour le dernier trimestre. Les marges de manœuvre sont en effet plus limitées que prévu du fait d’une augmentation du volume des formations depuis le début de l’année (+60%). Il a donc été décidé, dans un premier temps, de reporter les sessions d’instruction de septembre au mois d’octobre afin de rechercher toutes les pistes optimisation de la fin de l’année. Au cours de l’été, les services techniques de Vivea ont recalculé les enveloppes en accélérant notamment la rentrée des cofinancements 2009-2010 en retard et cela grâce à l’intervention des élus des organisations agricoles régionales. Depuis septembre, 9 millions d’euros ont ainsi été remis à la disposition des comités ce qui correspond à un nombre d’actions supérieur à celui de l’année dernière pour la même période.

- Pourquoi la demande de formation a-t-elle si fortement augmenté ?

CL: Au 31 juillet 2011, 16 600 actions de formation avaient été réalisées, parmi lesquelles 5 236 actions Certiphyto, soit au total 4 300 actions de plus que les prévisions ! La comparaison avec le premier semestre 2010 est édifiante : 3 700 actions Certiphyto supplémentaires, et 668 actions de plus sur les autres thématiques. Au total, 25 000 stages devraient être financés en 2011, ce qui n’a jamais été atteint jusque-là et qui dépasse largement la dynamique générée par le dispositif Certiphyto. La demande de formation concerne en effet également de nombreuses autres thématiques (stratégie, gestion économique de l’exploitation, technicité, renouvellement des générations...). De plus, les agriculteurs formés au Certiphyto étant à la fois enthousiastes et souvent demandeurs d’autres formations, la dynamique enclenchée devrait se maintenir dans les années qui viennent. On ne peut que se réjouir de cette forte demande qui est synonyme de l’arrivée d’un nouveau public : la moitié des personnes qui ont suivi une formation Certiphyto ne s’était pas formée depuis au moins 5 ans ou n’était jamais venue en formation. Il faut aussi y voir un signe de bonne santé des acteurs des mondes agricole et de la formation puisque tant les prescripteurs, les organismes de formation que les stagiaires se sont très fortement mobilisés. Ceci prouve aussi l’efficacité des nouvelles procédures de Vivea qui entraînent une très forte réactivité de la part des comités.

- Les organismes de formations vont-ils pouvoir déposer de nouvelles demandes au dernier trimestre 2011 ?

CL: L’activité des comités a donc repris au mois de septembre. Et même si 4 200 demandes ont déjà été accordées, les comités vont se prononcer sur 4 000 nouvelles demandes, sur la base de leurs priorités, pour un total de 9 millions d’euros. Ainsi, au second semestre, 8 000 actions seront réalisées avec des financements Vivea, hors Certiphyto car la non-publication du décret par le ministère ne permet pas de mettre en place d’actions Certiphyto depuis le 31 juillet 2011. Fin 2011, malgré la complexité de gestion des flux de l’exercice, Vivea aura permis l’accès d’un nombre jamais atteint de contributeurs à la formation soit 200 000 stagiaires.

- Quelles sont les perspectives pour 2012 ?

CL : 43 millions d’euros de contributions formation collectées par la CCMSA pour Vivea auprès des agriculteurs en 2011, auxquelles viendront s’ajouter 17 millions de cofinancements, vont permettre de poursuivre la dynamique. Vivea continuera à financer le Certiphyto, l’objectif étant de former 50 000 personnes par an pour un montant annuel de 10 millions d’euros. Les autres actions bénéficieront d’un montant total de 40 millions d’euros, soit 10 millions supplémentaires (hors Certiphyto) par rapport à 2011. En 2010 Vivea a lancé un plan d’accompagnement pour les éleveurs laitiers, les formations ont connu un très bon démarrage. Un autre dispositif de formation pour les éleveurs de bovins viande sur l’analyse de l’efficacité économique a été lancé au Sommet de l’élevage et a reçu un écho très favorable. Deux autres projets : l’un destiné aux producteurs de grandes cultures face à la volatilité des cours, l’autre aux producteurs de fruits et légumes (à leur demande) vont être mis en chantier très rapidement.Les professionnels des comités départementaux et régionaux qui gèrent les enveloppes au plus près des réalités des agriculteurs permettent cette réactivité dans la réponse aux besoins en compétences

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Pour aller plus loin

Certiphyto :

La FNSEA s'inscrit dans une logique de progrès visant à généraliser les actions conduisant à limiter l'impact des produits phytosanitaires sur la santé des utilisateurs et consommateurs, et sur l'environnement. Dans ce contexte, la FNSEA estime que la formation est un élément indispensable à la généralisation des bonnes pratiques limitant les risques, et participe à la mise en place des certificats phytosanitaires qui concernent les exploitants agricoles.

Ce dispositif permet de former les agriculteurs sur l'utilisation des produits phytosanitaires et de leur délivrer un certificat validant leur formation.

Fin 2010, plus de 50 000 agriculteurs avaient bénéficié de ce dispositif. 130 000 agriculteurs supplémentaires devraient s'y ajouter d'ici à la fin 2011

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octobre 10, 2011

Le métier d’éleveur ovin est un métier d’avenir

En liaison avec les Jeunes Agriculteurs, la Fédération nationale ovine se mobilise pour susciter des vocations d’éleveurs ovins, alors que les perspectives pour cette production n’ont jamais été aussi favorables.

« Le métier d’éleveur ovin est un métier d’avenir », Serge Préveraud, président de la FNO.

Vous venez de créer un numéro vert pour favoriser l’installation en production ovine ? Pourquoi une telle initiative ?
Serge Préveraud : Autrefois les jeunes agriculteurs s’installaient soit chez eux, soit en reprenant la ferme d’un voisin. Aujourd’hui c’est moins souvent le cas : il y a des éleveurs sur le point de partir à la retraite qui ne trouvent pas de repreneurs et des candidats à l’installation qui ne trouvent pas d’exploitation. Et quand une exploitation est reprise, il arrive fréquemment que l’installation se fasse sur d’autres productions que de l’élevage ovin. Et le phénomène risque de s’accélérer du fait qu’il y aura beaucoup d’exploitations à reprendre dans les années qui viennent en raison de nombreux départs à la retraite prévus. D’où l’idée de lancer un numéro vert : 0805 620 090 pour mettre en relation les repreneurs potentiels avec les structures qui pourront les aider à trouver des exploitations.

Quelles sont les informations communiquées sur le numéro vert ?
SP : Quand un candidat appelle le numéro vert, son interlocuteur est un représentant de la FNO auquel il explique sa situation, son intérêt pour la production ovine et surtout le département dans lequel il souhaite s’installer. La FNO renvoie le candidat sur le Réseau départemental d’installation correspondant, qui lui fournira les coordonnées de cédants et tous les éléments indispensables à la réussite de son installation.

Etes-vous en mesure d’offrir des perspectives favorables aux candidats qui souhaitent s’installer en production ovine ?
SP : La production ovine bénéficie aujourd’hui de nombreux atouts. Outre le rééquilibrage des aides obtenu dans le cadre du bilan de santé de la Pac, les prix de l’agneau sont relativement bons depuis deux ans. Et les perspectives sont relativement favorables pour les dix ans qui viennent. La consommation d’agneau devrait augmenter à l’échelle mondiale avec des disponibilités plus ou moins réduites dans les années à venir. Et pour la France, la production ovine nationale ne couvre que 45 % de la consommation intérieure. Bref, le métier d’éleveur ovin constitue un véritable métier d’avenir.

Quel type d’installation préconisez-vous ? Un élevage à temps plein ou la création d’un atelier complémentaire ?
SP : Notre objectif est de trouver de nouveaux éleveurs. Bien entendu nous privilégions l’installation notamment dans les zones traditionnelles de production. Mais notre message s’adresse aussi aux agriculteurs en recherche de diversification avec la création d’ateliers complémentaires dans les zones céréalières par exemple où la mise en place d’un atelier ovin est plus souple qu’un élevage bovin. Et nous visons aussi les éleveurs qui souhaitent augmenter la taille de leur troupeau auxquels s’ouvrent des perspectives de développement.


Est-ce que votre projet d’installation ne bute pas sur la question du financement ?
SP : Il existe les outils de financement traditionnels (DJA, prêts JA) qui sont bien entendu sollicités. La question se pose davantage pour les installations hors cadre familial en raison du poids du foncier. C’est la raison pour laquelle nous réfléchissons, avec les Jeunes Agriculteurs, à des formules innovantes susceptibles de drainer l’épargne d’investisseurs vers l’achat de terres qui seraient mises à la disposition des éleveurs. Depuis quelque temps l’investissement foncier a retrouvé un certain attrait. Ce n’est pas tellement l’argent qui manque, mais les dispositifs à mettre en œuvre pour le mobiliser.


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Numéro vert : 0805 620 090

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septembre 23, 2011

Retraites agricoles : la FNSEA lance une pétition !

La FNSEA et sa Section Sociale des Anciens Exploitants lancent une pétition nationale pour l’amélioration des retraites agricoles.





A l’approche des élections présidentielles, il convient de rappeler aux hommes et aux femmes politiques français mais aussi aux différents candidats que les retraités agricoles sont excédés de voir leur pouvoir d’achat diminuer face à des charges que ne cessent de croître.





A carrière complète, la moitié des retraités agricoles ne touche que 680 euros par mois. Les agriculteurs ont le droit d’être traités comme les autres assurés sociaux.





A ce titre, la FNSEA mène le combat pour obtenir le calcul de la retraite sur les seules 25 meilleures années et appelle à signer massivement la pétition sur l'amélioration des retraites agricoles.
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septembre 07, 2011

Réforme de la dépendance : encore une fois reportée

Edito de Jean-Bernard BAYARD, Vice-Président de la FNSEA

Annoncée comme le dernier grand chantier du quinquennat, la réforme de la prise en charge des personnes âgées a, une nouvelle fois, été reportée par le Premier Ministre. Encore un report. Depuis 2007, le Gouvernement a successivement ouvert puis refermé ce dossier. Pourtant cette fois-ci, nous avions eu la faiblesse de croire que la réforme aboutirait. Les débats avaient été lancés par le Président de la République lui-même le 8 février dernier devant le Conseil Economique Social et Environnemental. Puis Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale, avait mis sur pieds 4 groupes nationaux de réflexion et lancé des débats interdépartementaux et régionaux sur tout le territoire.

Nous avons, à la FNSEA et avec notre section des anciens exploitants, largement participé à ces rendez-vous. Ceux-ci se voulaient préparatoires à un projet de loi qui devait être discuté au Parlement dès la fin de cet été.

Il n’en sera rien. C’est regrettable.

Regrettable car, comme les temps de réflexion l’ont démontré, le système de prise en charge des personnes âgées doit faire face à des défis importants qui nécessitent une réforme : le vieillissement de la population, le montant du reste à charge pour les familles, le nombre de places d’accueil, les situations des services d’aide à la personne, autant de questions qui méritent des réponses.

Regrettable car la population qui vit en milieu rural attend cette réforme. La dépendance ne se vit pas de la même façon en ville ou à la campagne. La désertification médicale de certaines zones de notre territoire, l’éloignement toujours plus grand des centres de soins ou des professionnels de santé sont des freins réels à une prévention efficace. La réforme aurait pu donner un nouveau souffle à ces actions.

La réforme aurait également dû apporter une réponse aux associations d’aide à domicile qui n’ont plus les moyens d’assurer leurs prestations dans les lieux les plus reculés.

Regrettable enfin pour le monde agricole. Le coût de la prise en charge du vieillissement est aujourd’hui bien souvent insupportable pour les retraités agricoles dont la pension moyenne (pour une carrière complète) ne dépasse pas 680 € par mois ! Face à des coûts d’hébergement toujours plus élevés, ce sont les familles qui n’arrivent plus à suivre.

Une fois de plus la stratégie du « reculer pour mieux sauter » l’a emporté. Souhaitons qu’il s’agisse bien de prendre un nouvel élan et que nous n’assistions pas à l’enterrement de cette réforme si souvent annoncée.

Car les enjeux du débat nous renvoient directement au modèle de solidarités que nous entendons promouvoir face à un risque qui peut frapper chacun de nous. Ils nous renvoient à des questions d’équilibres territoriaux et de cohésion entre génération.

Parce que nous sommes, à la FNSEA, convaincus de l’urgence d’aborder ces sujets pour la consolidation de notre modèle social, nous continuerons à appeler de nos vœux une vraie réforme de la prise en charge des personnes âgées.

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août 02, 2011

« Les mesures de solidarité mises en œuvre sont à la hauteur de la crise »

La sécheresse du printemps a brûlé les futurs stocks de fourrage des éleveurs. Le réseau FNSEA/JA se mobilise depuis trois mois pour obtenir des mesures de soutien gouvernementales et organiser la contractualisation et la livraison de paille entre céréaliers et éleveurs. Le secrétaire général adjoint de la FNSEA, Jérôme Despey, dresse un premier bilan de cette opération « Sécheresse 2011 ».


Trois questions à Jérôme Despey,

secrétaire général adjoint de la FNSEA



Quel premier bilan dressez-vous après trois mois de mobilisation pour aider les éleveurs touchés par la sécheresse ?

Jérôme Despey : Alors que toutes les productions et toutes les régions sont impactées par la sécheresse qui a sévit durant le printemps, le réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) a su une nouvelle fois défendre la profession agricole en proposant et en mettant en œuvre des mesures de solidarité à la hauteur des enjeux de cette crise. Nous sommes entièrement mobilisés pour la mise en œuvre opérationnelle de ces actions envers les éleveurs, avec le souci de la plus grande efficacité possible.
Nous avons levé de nombreux obstacles et obtenu de précieux acquis tels que des mesures de trésorerie, des dérogations et la gratuité des péages autoroutiers pour le transport de fourrage, la mobilisation de la SNCF, l’utilisation des jachères, des dérogations aux mesures agro-environnementales (MAE) ou encore la possibilité de la reconnaissance de calamité agricole.
41 départements sont reconnus en calamité agricole à cause de la sécheresse depuis le 12 juillet. Et les pouvoirs publics sont favorables aux versements d’avances sur les indemnités prévisionnelles calamité. Nous continuons à tenter d’obtenir que les modalités de calcul des pertes subies en fourrage ne pénalisent pas les éleveurs disposant à la fois d’herbe et de maïs fourrage.
La FNSEA et les JA ont en outre demandé très récemment à Bruno Le Maire (ministre de l’Agriculture, ndlr) des dégrèvements d’office de Taxe foncière sur les propriétés non bâties pour l’ensemble des agriculteurs.
Enfin, nous avons obtenu le report des annuités 2011 des emprunts contractés par les exploitants dans le cadre du Plan de soutien exceptionnel à l’agriculture (PSEA) de 2009. Nous continuons à discuter avec le gouvernement pour obtenir un réaménagement structurel de ces prêts.
Cependant, que les agriculteurs en soient bien assurés : à la rentrée et à l’issue de la mise en œuvre de ces solutions de court terme, nous ferons les comptes.

Où en est-on de la contractualisation des volumes de paille entre céréaliers et éleveurs ?

Jérôme Despey : Dès le début de la mobilisation, le réseau FNSEA/JA a fixé des règles vertueuses pour la contractualisation de la paille entre départements offreurs et départements demandeurs, afin d’éviter toute spéculation sur ce marché. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le marché de la paille s’est tenu et ce sont plus d’1 million de tonnes de paille qui ont déjà été contractualisées.
L’Association des Régions de France (ARF) a également demandé à tous les Conseils Régionaux d’activer leurs fonds de garantie dans le cadre des opérations collectives d’achat de paille par les départements demandeurs, en particulier pour se porter caution des engagements financiers consentis par les FDSEA. Nous appelons d’ailleurs les FDSEA, FRSEA et JA à contacter leur collectivité si cette mesure n’est pas encore opérationnelle dans leur région.

Comment s’organise aujourd’hui le transport routier et ferroviaire de la paille ?

Jérôme Despey : L’accord intervenu récemment entre SNCF Géodis et la FNSEA a permis d’identifier un nombre limité de liaisons prioritaires, appelées sillons, sur lesquelles sont affrétés des trains de paille pour les plus longues distances, en contrepartie de tarifs de transport à prix coûtant. Nous optons pour les sillons les plus rationnels, les moins coûteux et au bénéfice du maximum de départements demandeurs. Nous invitons d’ailleurs ces derniers à mutualiser au mieux les coûts de transport entre la route et le fer.Sur la route, la gratuité des péages est garantie sur présentation par le transporteur d’un certificat de gratuité, élaboré par la Chambre d’agriculture au niveau de chaque département et remis au transporteur par l’agriculteur ou ses représentants. Cet acquis important permet une répercussion financière directe sur la facture de transport que l’éleveur doit régler.






Plus d'infos sur http://www.fnsea.fr/
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juillet 19, 2011

Le cyclisme et l’agriculture en tandem !

La FNSEA, partenaire du Tour de France, est fière de participer à cette belle aventure sportive qui met à l’honneur les différentes facettes de l’agriculture française. Pour l’événement, et dans le cadre du concours « Le Tour toujours », 13 FDSEA vont réaliser au total 14 vélos dans les champs, sur le passage du Tour de France, pour symboliser la thématique « de la fourche à la fourchette ».

Un clin d’œil des agriculteurs aux téléspectateurs du Tour de France !

Les fédérations gagnantes se verront remettre un prix en mars 2012, sur le stand de la FNSEA, pendant le Salon International de l’Agriculture.

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Du 2 au 24 juillet 2011, suivez les réalisations des FDSEA qui sont dans la course :
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juillet 01, 2011

Opération paille : une mobilisation sans faille !

100% du réseau FNSEA / Jeunes Agriculteurs est mobilisé bénévolement dans l’opération paille. Tous les départements sont en alerte et à l’heure actuelle, 650 000 tonnes de paille à ce jour ont été contractualisées, en plus des échanges intra-départementaux. L’acheminement est en cours dans de nombreux départements.

La mobilisation est un impératif absolu. Il s’agit de réduire les coûts de transport qui restent aujourd’hui trop élevés.

La FNSEA et Jeunes Agriculteurs appellent tous les transporteurs routiers, ferroviaires, fluviaux ainsi que les sociétés d’autoroutes, à prendre en compte les difficultés des éleveurs et à suivre l’effort collectif pour venir en aide à une profession qui souffre. C'est là un principe d’urgence !

A voir : des témoignages sur l'opération paille telle qu'elle s'organise dans les départements :

Opération Paille dans la Marne



Opération Paille dans la Manche



Opération Paille dans les Midi-Pyrénées




Opération Paille dans l'Oise



Le film de mobilisation de la FDSEA de la Somme



Toutes les infos sur http://www.fnsea.fr/
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juin 28, 2011

Les réactions au G20 agricole - L’accueil positif de Xavier Beulin



Comment avez-vous accueilli la déclaration du G20 concernant le plan d’action sur la volatilité des prix agricoles ?

Xavier Beulin : J’ai accueilli cette déclaration très positivement. Et ce d’autant plus qu’il y avait beaucoup d’incertitudes dans les jours qui ont précédé sur la possibilité d’un accord. Je me réjouis également que la déclaration fasse écho aux débats que nous avons eus au G120 sur la nécessité de produire plus, de relancer les investissements et la recherche partout dans le monde, d’améliorer la transparence des marchés agricoles. A l’opposé de cette vision binaire des échanges qui peut prévaloir dans certains cercles, où une partie de monde, les pays développés, auraient vocation à nourrir l’autre partie. Enfin, et je m’en félicite, ce plan réfute toute idée de décroissance que l’on peut entendre par ailleurs.

Pourtant l’accord présente peu d’engagements contraignants …

XB : Il faut savoir que ce genre de forum réunit des Etats souverains et qu’il est difficile dans ce type d’enceinte de prendre des engagements concrets. Je retiens cependant la volonté des uns et des autres d’aller vers une nouvelle gouvernance pour répondre au défi de l’alimentation du monde. Ceci étant, les Etats se sont quand même engagés sur la transparence avec la création d’un système d’information sur les marchés agricoles (Amis) pour mieux connaître la production, la demande et les stocks. C’est un point fondamental. Je n’ignore pas, cependant, que la connaissance réelle des stocks sera difficile à atteindre.

Le G20 n’est pas allé non plus très loin sur la constitution de stocks d’urgence si ce n’est une étude de faisabilité, ni sur les marchés financiers dérivés…

XB : Sur les stocks je considérais, pour ma part, qu’il s’agissait là de l’aspect le plus difficile de la négociation. Beaucoup de pays ont du mal à rentrer dans cette logique. Il faut néanmoins poursuivre dans cette voie en mobilisant les institutions internationales, les grands pays exportateurs sur la manière dont ils pourraient mettre à la disposition des pays les plus démunis des réserves alimentaires, en cas de coup dur.
Quant aux marchés financiers dérivés, ils sont renvoyés au G20 des ministres des Finances. J’espère qu’ils feront preuve de responsabilité et qu’ils prendront en compte les recommandations des ministres de l’Agriculture et que le G20 des chefs d’Etat et de Gouvernement à la fin de l’année confirmera ces avancées.
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juin 02, 2011

"Ensemble, nous pouvons beaucoup. Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve"

Déclaration de Xavier Beulin sur la sécheresse



"La sécheresse est là en France, et, sans fatalisme ni pessimisme, la désolation s'installe dans les campagnes. En effet, au moment où les rayons du soleil ravissent la restauration, l'habillement et le tourisme, l'agriculture souffre.



A la FNSEA, nous avons engagé l'ensemble de notre réseau dans des opérations de solidarité visant à contractualiser de la paille de céréaliers à éleveurs. Ça marche mais ce n'est pas et ça ne sera pas suffisant.



Il faut faire plus, il faut faire mieux. Il s'agit de mobiliser l'ensemble des acteurs et avouons-le, toute initiative solidaire va dans le bon sens.



De déplacements sur le terrain en visites d'exploitations, nous voyons les plus durs d'entre nous baisser les bras et nous ne pouvons pas l'accepter ! Des départements ont choisi de faucher l'herbe autour des routes, c'est utile. Certains de nos concitoyens donnent le foin issu de leurs parcelles, mêmes petites, il faut les en remercier. La SNCF pourrait rouvrir ponctuellement des gares rurales pour le fret de paille. Eh bien allons-y ! Pourquoi pas une action solidaire aux péages d'autoroute pour le transport de paille... gratuit. Quid de l'armée et de ses équipements pour nous aider ? Tout cela peut aller dans le bon sens et donner de l'oxygène aux paysans même s'il faut, avant, tout reconstituer les trésoreries des exploitations. Sur ce dernier aspect, le Gouvernement, l'Union Européenne, les banques, les organismes sociaux et les assurances sont attendus.


Ensemble, nous pouvons beaucoup. Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve. Il y a la volonté et les gestes qui sauvent au premier rang desquels celui de ne pas broyer la paille disponible pour la garder afin de maintenir les animaux en vie. C'est essentiel et vital ! L'unité paysanne n'est pas un vain mot. Face à la sécheresse, face au destin, face au défi alimentaire, l'heure n'est plus à tergiverser, l'agriculture doit redevenir une grande cause nationale. J'attends du Président de la République les mots et les actes qui peuvent donner cet espoir et montrer le réel besoin d'agriculture. Dépassons les intérêts et les égoïsmes, l'urgence doit séparer l'essentiel de l'accessoire".




Xavier Beulin - Président de la FNSEA
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mai 06, 2011

Situation climatique inquiétante sur l'ensemble du territoire


« Nous devons établir des contrats sur la paille »


Trois questions à Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA sur la situation climatique.

Alors que les pluies se font attendre, Dominique Barrau demande aux départements d’élevage de se rapprocher des départements céréaliers pour sécuriser l’approvisionnement en paille et éviter les surenchères spéculatives.


Les effets de la sécheresse commencent à se faire sentir. Quelle est la situation réelle sur le terrain ?
Dominique Barrau : Je ne pense pas qu’on puisse parler encore de sécheresse, mais de situation climatique inquiétante sur l’ensemble du territoire dans les régions céréalières comme dans les zones d’élevage, à l’exception du Languedoc-Roussillon et du pourtour méditerranéen. A ce stade nous redoutons une grave sécheresse si la pluie n’arrive pas dans les jours qui viennent. A moins d’un renversement soudain de la situation, il faut s’attendre à une baisse significative des rendements aussi bien pour les cultures que pour les fourrages. Même l’arrivée de pluies régulières jusqu’en septembre ne corrigera pas l’intégralité des dégâts.

Que préconisez-vous pour soulager les agriculteurs et en particulier les éleveurs pour faire face à ce sinistre ?
DB : Effectivement les éleveurs sont dans une situation extrêmement délicate. Ils n’ont pas de stocks et leurs trésoreries sont exsangues. Aussi nous avons la volonté d’inciter les départements d’ores et déjà en déficit fourrager à se rapprocher des départements céréaliers pour contractualiser l’approvisionnement en paille, sur la prochaine récolte. La priorité est d’éviter la spéculation sur la paille, non pas celle des céréaliers mais celle des marchands de paille qui ne vont pas hésiter à « se faire du gras » sur le dos des éleveurs. Nous estimons que le prix de la paille devrait être payé à sa valeur agronomique au céréalier, c'est-à-dire entre 15 à 22 €/tonne, ce à quoi il faut ajouter le pressage, l’enlèvement et le transport. Ainsi les éleveurs seront sécurisés dans leur approvisionnement, sans redouter la surenchère des intermédiaires qui ne vont pas hésiter à faire entrer massivement des pailles d’Espagne à des prix excessifs.

Faut-il aller jusqu’à l’interdiction du broyage des pailles ?
DB : Nous n’en sommes pas encore là. Mais nous attendons des pouvoirs publics qu’ils se mobilisent auprès des autorités communautaires pour autoriser que les jachères puissent être fauchées. Du moins pour celles qui subsistent encore. Je compte surtout sur nos fédérations pour qu’elles soient partie prenante de cette opération de contractualisation de façon à ne pas laisser les agriculteurs seuls face à cette crise climatique qui s’annonce.
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avril 07, 2011

Sondage Ifop/FNSEA* : 50% des exploitants agricoles prônent le dialogue avec les défenseurs de l’environnement.

Un sondage Ifop réalisé pour le compte de la FNSEA sur les questions environnementales révèle que la moitié des exploitants agricoles ont vu les récentes critiques proférées contre le monde agricole et ses pratiques dans la campagne d’affichage choc de FNE (France Nature Environnement).


72% des personnes interrogées estiment que les critiques environnementales à l’encontre de l’agriculture sont disproportionnées, choquantes (70%) et inutiles (48%).


Face aux critiques des défenseurs de l’environnement, la meilleure stratégie de la profession agricole serait notamment un dialogue renforcé avec les associations environnementales (49%) et une campagne de communication agricole pour contrer ces critiques (30%).


Dans une lettre ouverte datant du 21 février dernier, en clôture du Salon de l’Agriculture, Xavier Beulin, Président de la FNSEA, engageait son réseau à poursuivre le dialogue : « L’extrémisme n’est pas le meilleur conseiller, ni la radicalisation la meilleure stratégie. Les agriculteurs français savent ce qu’ils font au service de leurs concitoyens. Ils continueront de le faire et de faire des efforts : ceci mérite de la reconnaissance et non des insultes. […] Sans vague, nous faisons notre métier, avec pour objectif une croissance durable pour répondre aux besoins et aux attentes des populations ».

*Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 506 exploitants agricoles, sélectionnés selon la méthode des quotas et interrogés par téléphone ou sur leur lieu de travail, du 9 au 16 mars 2011.
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mars 22, 2011

Oui à la contractualisation !

Afin de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs face aux acheteurs, la FNSEA se mobilise pour former, conseiller, assister et accompagner les exploitants agricoles lors de l’élaboration puis de la mise en place des contrats.

« La contractualisation prévue par la loi de modernisation agricole suscite beaucoup d'interrogations et de demande d'explications chez les agriculteurs. Il est de notre devoir de les accompagner et de leur apporter une information fiable en la matière », souligne Jean-Bernard Bayard, Secrétaire général adjoint de la FNSEA.

A cet effet, un numéro Indigo (0825 729 726 – 15 centimes d’euro par minute/appel) est en place depuis le 1er mars pour répondre aux questions que les agriculteurs se posent sur les contrats proposés par les entreprises dans les secteurs lait et fruits et légumes.

« Chaque agriculteur doit avoir une réponse à sa question » ajoute le Secrétaire général adjoint. Pour garantir le succès d’une contractualisation conforme à ses attentes, la FNSEA a élaboré un ambitieux plan d’actions en six volets, notamment autour de la sensibilisation des agriculteurs, la mise en œuvre de formations et l’accompagnement individuel.

Produit, volume, prix et durée… La contractualisation doit permettre de formaliser la relation commerciale entre un producteur et son acheteur, mais aussi de faire face à la volatilité des prix agricoles dans un marché mondialisé et hyperconcurrentiel.
Contribuer à créer les conditions d’un rapport de négociation équilibré, voilà l’objectif de la FNSEA qui souhaite affirmer ou confirmer le rôle des interprofessions, renforcer le rôle des producteurs dans les filières et valoriser le métier d’agriculteur.
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février 16, 2011

La FNSEA lance des actions de solidarité avec les éleveurs français

A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture à Paris, la FNSEA lance des « actions terrain » en soutien aux éleveurs français qui réclament une juste répercussion de la hausse des prix à la consommation et la mention de l’origine de la viande.

Depuis plusieurs mois, la FNSEA dénonce la grave crise économique qui frappe de plein fouet l’élevage français. Tous les éleveurs sont concernés, pris en étau entre des charges qui s’envolent et des prix d’achat qui stagnent ou régressent. Sous peine de voir disparaître une partie des agriculteurs français, les prix de toutes les productions issues de l’élevage (viandes blanches et rouges, produits laitiers et dérivés…) doivent augmenter.

Des négociations en cours
Au-delà des déclarations officielles, la profession agricole demande des actes. Christiane Lambert, Vice-présidente de la FNSEA, s’interroge sur le « double langage » des pouvoirs publics qui assurent vouloir défendre les agriculteurs tout en garantissant le pouvoir d’achat des Français. Les négociations entre la grande distribution et leurs fournisseurs sont en cours, et la FNSEA souhaite bien faire entendre la voix des éleveurs auprès des acteurs économiques en présence.

Prix et origine des produits
Fait marquant : la grande distribution et la restauration hors domicile (commerciale et collective) s’approvisionnent majoritairement à l’extérieur des frontières françaises… Pourquoi ne pas privilégier le marché intérieur et la consommation de proximité ? Pour porter ces deux revendications de prix et de mention d’origine (VPF ou VBF), la FNSEA mène des actions syndicales auprès des différents responsables de la grande distribution et de la restauration hors domicile. La mention de l’origine de la viande doit se généraliser pour permettre aux concitoyens français de consommer des produits frais ou transformés, issus d’animaux élevés selon les standards de qualité et de traçabilité appliqués en France.
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janvier 17, 2011

Rapport Chalmin : ne pas confondre « vitesse et précipitation »

Dans un courrier adressé le 10 janvier dernier à Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, le nouveau président de la FNSEA, Xavier Beulin, ne cache pas sa déception face aux conclusions de l’Observatoire des prix et des marges, au sujet de la viande bovine.

Le syndicat souligne que « la profession agricole attendait beaucoup des travaux initiés sur la viande bovine dans un contexte où les éleveurs traversent une crise sans précédent ». Déception d’autant plus grande que la méthode employée s’est faite au mépris des partenaires, « confondant vitesse et précipitation » en présentant officiellement un rapport qui n’est que préliminaire : « nous regrettons une communication hâtive du rapport […] avant même que l’Observatoire des Prix et de Marges n’ait été réuni pour débattre des premières conclusions ».

Par ailleurs, la FNSEA s’interroge sur la pertinence des résultats de l’Observatoire qui se contente de mesurer une marge agrégée, c'est-à-dire celle de l’industrie et la distribution réunies, sans distinguer ce qui relève de chacun des maillons de la filière.

La FNSEA comme Philippe Chalmin reconnaissent qu’il y a un travail « structurel » à faire sur la filière bovine pour améliorer sa compétitivité et son organisation, « afin que les éleveurs ne demeurent pas une simple variable d’ajustement ». Mais poursuit Xavier Beulin « les efforts à entreprendre ne sauraient occulter le débat sur les charges et les distorsions de concurrence nées des contraintes sociales, environnementales et sanitaires, ou encore sur les négociations en cours à l’OMC ou au Mercosur qui risquent de casser définitivement notre élevage français ».

« La FNSEA est soucieuse de l’accessibilité de l’ensemble des Français à une alimentation sûre, saine et de qualité, mais celle-ci a un prix, un juste prix sur lequel il serait temps de trouver un consensus national », conclut dans son courrier le Président de la FNSEA.
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